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Pour les femmes mais pas seulement...
Culture Expos

[Expos] Expo à Paris…


L’Institut du Monde Arabe propose une magnifique exposition qui nous emmène sur les routes de la soie, au carrefour de l’Inde, de la Perse et de la Chine, en Ouzbékistan. Dans cet espace autrefois prospère, s’est développé au cours des siècles un artisanat d’élite.

Les intérieurs des habitations étaient décorés de grandes pièces de tissu brodées de fil de soie, le Suzani, qui peuvent représenter des motifs astraux ou des jardins paradisiaques. Elles sont utilisées comme tapis, décorations murales ou couvertures. Elles font partie de la dot de la mariée et sont le produit d’un artisanat féminin.


En revanche, le Zardozi, l’artisanat de la broderie d’or, est exclusivement masculin dans une société qui croit que l’or se ternit au contact des mains et du souffle d’une femme.

Nous avons pu admirer de somptueux caftans d’hommes appelés Chapan. Ces pièces monumentales ont souvent été créées pour des émirs, véritables mécènes des ateliers de confection de luxe.



Les broderies d’or peuvent recouvrir totalement le tissu de base en velours de soie ou bien le laisser apparaître.

S’il est défendu aux femmes de porter de l’or de façon ostentatoire, le vestiaire féminin apparaît néanmoins très riche.

Les bijoux, en argent ou en alliage, sont ornés de pierres semi-précieuses : cornaline, corail, turquoise…chaque pierre a sa signification.

L’art de l’Ikat, venu, semble-t-il, d’Indonésie a été exploité par les maîtres ouzbeks dans des motifs végétaux ou géométriques.

Une exposition spectaculaire qui ravit les yeux et l’imagination en nous transportant au temps de la cour de Tamerlan à Samarcande ou des émirs de Boukhara.

10 Comment

  1. Bonsoir les Matching,
    Ces pièces d’apparat sont superbes, richement dotées. L’or fait toujours rêver..
    Merci pour cette visite (presque) à vos côtés!

    1. Il y a bien plus de pièces d’apparat exposées, notamment de textiles muraux ou tapis et bijoux. Un vrai régal des yeux.

    1. Cet artisanat a connu son apogée au XIXeme siècle et s’est perdu, semble-t-il, lorsque les différentes cours des khans et émirs ont disparu et l’Ouzbekistan est devenu une république socialiste soviétique

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