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Cinéma, cinéma…

Parmi les sorties, deux films sont censés avoir pour thème le cinéma.

C’est évident pour le film de Steven Spielberg, moins, à notre avis pour celui de Sam Mendes.

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

Pour ce film autobiographique qui raconte sa passion précoce pour le cinéma, Steven Spielberg a choisi d’excellents acteurs. Adultes et enfants, tous trouvent une partition équilibrée dans l’histoire d’une famille qui, au fil des années et des déplacements, va se dissoudre. Michelle Williams en mère artiste et fantasque, Paul Dano en père génie de l’informatique, l’oncle (Seth Rogen) trop présent, les trois soeurs. Lui-même est interprété par un talentueux jeune comédien, Gabriel LaBelle.

Une grande maîtrise du rythme, des plans, de la photographie dans la reconstitution soignée d’une Amérique des années 60. On ne s’ennuie pas pendant les 2h30 de séance.

Nous attendions le dernier Spielberg, nous n’avons pas été déçues.

Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…

Contrairement au film précédent, la maîtrise du sujet ne nous a pas paru être la qualité première de celui-ci.

Quel est le sujet, quel est le centre ?

A notre avis, pas le cinéma qui ne sert que de décor de travail aux protagonistes pour 90% du film. Certes, Sam Mendes fait une ébauche, comme en écho à « Cinema Paradiso », de la passion du métier de projectionniste (Toby Jones) mais le personnage est insuffisamment exploité. Ébauche aussi de la vertu réparatrice du cinéma avec la scène finale que nous ne développerons pas. Le véritable sujet est-il le rejet par la société de deux blessés de la vie ? Hilary (Olivia Coleman), bipolaire, qui alterne états dépressifs et états maniaques et donc des séjours en clinique psychiatrique et Stephen (Micheal Ward), jeune noir persécuté par les skinheads sur fond d’Angleterre thatcherienne. Pourtant il y a une grande solidarité parmi les employés du cinéma, mis à part le directeur harceleur (Colin Firth), bien sûr…

Une belle photographie, un très bon casting malheureusement sous-employé, écrasé par la place donnée à Olivia Coleman, dont le personnage est, parait-il, inspiré de la mère de Sam Mendès.

20 Comment

  1. Je n’avais pas encore entendu parler du dernier film de Spielberg, je le découvre avec votre article, en même temps j’avoue qu’en ce moment je suis complètement déconnectée de l’actualité cinématographique…! Merci pour cette idée de sortie, belle semaine.

  2. D’accord avec vous, le Spielberg est un exemple de maîtrise et d’émotion jusqu’à la scène finale qui donne le sourire et des frissons.

    J’ai TRÈS hâte de voir Empire of light, sans doute aujourd’hui, même si je pars avec un handicap de taille… Olivia Colman m’est absolument insupportable (mais j’aime changer d’avis…).

    1. Aïe ! Olivia Coleman est omniprésente. Nous attendons vos impressions avec (grande) impatience ! 😉

      1. Je suis d’accord, le film est « écrasé » par Olivia Colman et je n’ai toujours pas changé d’avis à propos d’Oliva Colman que je trouve surcotée, surévaluée et là elle tire franchement la couverture à elle en criant Oscar à chaque scène, alors qu’elle a un partenaire merveilleux (Micheal Ward).
        Mais c’est quand même un beau film.
        J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps devant The son que je recommande +++

        1. La starisation n’a pas vraiment réussi à Olivia. Elle était nettement mieux dans les téléfilms comme Broadchurch face à David Tennant.
          Merci pour le conseil !

    1. Il y a beaucoup de bons films qui viennent de sortir en France. Peut-être chez vous aussi ? Le weekend est un bon moment pour aller au cinéma !
      Bon weekend

  3. Bonjour les Matching,

    Je ne suis pas très sûre pour le Spielberg.. Vu Babylone il y a peu et plutôt déçue par la 2e moitié du film..
    Bonne fin de week end!

    1. Et pourtant, nous vous le conseillons vivement…Babylone est particulier, on aime ou on n’aime pas. C’est une avalanche d’images et de sons, on en prend plein les yeux et on met du temps à digérer !
      Bon dimanche

  4. Bonjour Matchingpoints, si vous êtes allées sur mon blog, vous avez dû voir que je suis nettement moins enthousiaste que vous sur The Fabelmans. La première heure ne m’a pas intéressée et j’ai trouvé que Michelle Williams enlaidie par son maquillage et sa coiffure en faisait des tonnes. Il semble qu’aux Etats-Unis, le film n’a pas marché. Je le comprends. Je n’ai pas vu Empire of Light. Bon week-end.

    1. Bien sûr que nous sommes allées lire votre avis sur ce film. C’est vrai, la deuxième partie du film est la meilleure et David Lynch est formidable.
      Souvent, lorsque toutes les critiques sont enthousiastes, on peut ressentir une petite déception
      Bon weekend

  5. J’ai très envie de découvrir le Spielberg, j’espère trouver le temps d’aller le voir !
    Merci pour ton partage.
    A bientôt !

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