Ou plutôt un parcours de l’Antiquité à la modernité.
Lors d’une escapade à Arles, nous avons fait ce grand écart…entre deux musées de la ville : le Musée départemental Arles antique et le complexe artistique et culturel LUMA Arles, inauguré l’an dernier.
Arles est devenue colonie de droit romain en 46 avant J-C, sous Jules César dont le Musée Arles antique conserve le portrait sculpté.
Alors, la ville se développe sur le modèle de Rome grâce aux vétérans de la légion qui s’y installent durablement. De nombreux monuments y sont construits, comme l’amphithéâtre, connu de nos jours sous le nom d’Arènes et où se déroulent traditionnellement, depuis le début du XIXeme siècle, deux saisons de corridas, pour Pâques et en septembre pour la fête du Riz.
Le théâtre est situé tout près, son activité passée nous est rappelée dans le musée par ce beau masque.
On peut aussi admirer les drapés de la statuaire antique.
Le musée, ouvert en 1983, a été agrandi en 2013 par l’ajout d’une aile de quelques 800 mètres carrés destinée à accueillir un chaland romain de 30 mètres de long, découvert lors de fouilles dans le lit du Rhône.
C’est d’ailleurs lors de ces fouilles qu’a été découvert le portrait attribué à César ainsi que d’autres sculptures ou objets de la vie quotidienne,
comme ces amphores installées dans une belle perspective le long de l’épave restaurée.
Une vidéo très instructive renseigne sur l’énorme opération de restauration et de remontage de ce chaland gallo-romain appelé Arles Rhône 3 et classé « Trésor national » par l’État français.
C’est également en 2013 qu’a été lancé par une mécène suisse attachée affectivement à la Camargue, Maya Hoffmann, le projet LUMA Arles sur une friche ferroviaire, le parc des Ateliers. Conçu comme un campus créatif, il sert d’écrin à la Tour dessinée par Franck Gehry.

Aussi spectaculaire à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Les œuvres exposées sont, dans l’ensemble, caractéristiques d’un musée d’art contemporain.
Nous y avons retrouvé un des exemplaires de « L’enlèvement des Sabines » de Giambologna, revisité en cire par Urs Fischer, que nous avions vu à la Bourse du Commerce (Pinault) à Paris l’an dernier.

Une vidéo de l’islandais danois Olafur Eliasson.


Une représentation de la pandémie de Covid et du confinement.

Tel un vitrail, une installation de verre qui éclaire les escaliers, Day Light Songs (biting the air),
Helen Marten

Quelques champignons dont nous ne connaissons pas le nom !

Nous avons aimé le lieu et son architecture, la monumentalité de la Tour et les espaces intérieurs qui réalisent avec succès l’ambitieux projet de Maya Hoffmann.
Nous avons regretté que l’accueil au restaurant le Drum café (un endroit « branché ») ait quelque peu gâché notre bonne impression d’ensemble.
Arles offre de nombreuses possibilités de visite, que ce soit d’autres monuments du passé romain ou les rencontres annuelles de la photographie, sans oublier le rôle que la ville et ses alentours ont joué dans la vie et l’oeuvre de Vincent Van Gogh.
Bonsoir les Matching,
Votre article tombe à pic! cela fait des semaines que j’ai envie d’emmener les enfants au Luma.. que cela ne se fait pas.. Selon le temps, nous irons peut être ce week end..
C’est tellement une ville agréable Arles.. (sans le mistral lol)
Très bonne soirée!
Certaines installations peuvent être très ludiques pour des enfants 🙂 . Il y a aussi un parc. Nous attendons vos impressions sur ce nouvel espace. Bonne soirée à vous aussi.
Bonsoir les filles et un grand merci pour ces deux visites guidées diamétralement opposées mais tout aussi intéressantes l’une que l’autre ! Je me suis délectée de lire vos explications au fil de votre article, grâce à vous c’est un peu comme si j’y étais…
Quant aux champignons, ce sont des Amanita muscaria, communément appelés Amanites tue-mouches. Ce sont des champignons vénéneux extrêmement dangereux malgré leur joli robe rouge à pois ce qui, de ce fait, les rendent très reconnaissables… Quand j’étais enfant j’allais aux champignons avec mon papa, j’en connais donc quelque-uns dont celui-ci ! Bon week-end, bien à vous.
Un grand merci pour cette explication détaillée concernant ces champignons vénéneux qui, bien que géants, dans le musée sont très inoffensifs 🙂
Bon week-end à vous aussi.
C’est quoi cette représentation de la pandémie de Covid et du confinement ? Je ne comprends pas. le propos de cette métaphore assez simpliste.
D’un autre côté, on peut difficilement je suppose faire du beau et du réflexif transgressif avec une plandémie. C’est dire que je ne comprends rien à l’art dit contemporain.
Et le toboggan sous l’escalier, on peut l’emprunter ? Ça, ce serait plutôt marrant.
Merci pour votre éclairage.
La métaphore est en effet simpliste : une ville sous cloche, une bouteille d’oxygène… souvent l’art contemporain ne suscite pas d’émotion esthétique mais une réflexion. En fait, l’esthétique est dans l’architecture du musée lui-même.
On peut emprunter le toboggan mais il est assez étroit 😉
Désolée mais pas très fan de ce que vous avez vu, à part la tour. Je reste très classique. Les fouilles gallo romaines je passe devant et l’art contemporain j’évite.
Et pourtant le « classique » s’inspire de l’Antiquité 😉 …