
Confinement J+ 43 , c’est long depuis ce mardi 17 mars…
Et pourtant, nous n’avons pas le droit de nous plaindre. Notre cadre de vie est plus qu’agréable, nous prenons l’air et le soleil tous les jours dans notre jardin, notre maison est spacieuse. Nous qui avons envié autrefois, avant l’heure Zéro, les activités culturelles de Paris, nous apprécions maintenant notre chance de vivre presque à la campagne, dans une petite ville de province ! Mais c’est la première fois que nous devons supporter une privation de liberté. Confinées, privées de nos habitudes, nous sommes sorties ….. de notre « zone de confort » !
Une liste bien fournie est celle des appels téléphoniques, aussi bien les entrants que les sortants. Espérons que notre petit portable tiendra le coup pendant cette hibernation printanière forcée, tellement il est sollicité, rechargé plusieurs fois par jour ! Du matin au soir on échange des nouvelles de la santé de la famille et des amis, des émissions de télé vues et à ne pas rater, des courses, de la liste avant les courses, de la décontamination après les courses, des meilleures recettes pour optimiser ce qu’on a rapporté, pas forcément ce qu’on voulait mais il faut faire avec. Ne nous plaignons pas, nous n’en sommes pas encore aux topinambours ni aux rutabagas (les plus jeunes ne comprendront pas cette allusion !). La moindre sortie demande des préparatifs dignes d’un voyage : équipement (masque et gants), passeport (attestation), bagages (on privilégie ses propres sacs à provision). L’aventure est au bout de la rue !
Et puis il y a ces kilomètres de textos échangés avec tous les groupes WhatsApp que l’on a créés pour l’occasion. Nous servons de plateformes à photos, vidéos, blagues que l’on reçoit d’un groupe et qu’on passe aux autres. Et ça va, ça vient, ça tourne et retourne en boucle…
Nous aimons lire. Livres et liseuse nous attendent. Nous aimons regarder la télévision. Merveilleux Replays grâce auxquels on est libre de choisir le moment et l’émission. Dans les maisons, il y a tant de désordre à ranger, placards, bibliothèque, cave et tout le nettoyage !
Les journées passent tellement vite, le temps est à la fois suspendu, dilué et, pourtant, quand le soir arrive la liste de nos activités n’est pas bien longue. Alors on passe aux visioconférences… non pas professionnelles mais juste quelques réunions vidéo avec la famille et entre amis. Elles sont détournées en télé-apéros avec olives et tartines, comme dans la vie d’avant mais on trinque sur des écrans !
Les grands gagnants sont les plus jeunes de nos petits-enfants qui se retrouvent 24h sur 24 avec leurs parents, dans un cocon. Finis les levers matinaux et l’angoissante séparation arrivés devant l’école ! Pour certains, une parenthèse paisible dans leur vie hyperactive.
Pendant que nous ronronnons paisiblement chez nous, bien d’autres craignent pour leur survie financière (commerçants, restaurants, coiffeurs, etc) et d’autres craignent pour leur vie tout court. Applaudissements !Nous pensons aux personnes fragiles comme nos mères très âgées qui vivent encore seules dans leur appartement ! L’une va fêter son centenaire cet été, en Allemagne. Va-t-on pouvoir y aller ? C’est devenu l’Étranger !
Séquence nostalgie : nous revivons en photo les voyages que nous avons faits « avant » parce que le prochain voyage lointain est lointain aussi dans le futur … Nous pensons à nos gentils guides en Thaïlande, au Cambodge, en Tanzanie ou même en Italie qui ont passé de longs moments avec nous. Que vont devenir tous ceux, ici et ailleurs, sans les touristes qui leur assurent leur revenu ?
Nous attendons qu’on nous libère. Et comment sera notre vie après ?
Professionnellement, la suite m’angoisse et m’effraie.
Du côté familiale, j’ai une chouette famille aimante, une maison, un jardin.
Je vais voir la mer du haut du tumulus, la plage est à 3 km de la maison. Mais j’ai la forêt et les Menhirs.
Votre environnement familial et la beauté des paysages de Bretagne compensent l’incertitude professionnelle. Ça vous aide à positiver malgré tout.
Coucou
D’un point de vu professionnel, la période est très difficile et d’autant plus qu’on sait qu’elle va durer…
Sinon, le confinement ne me pèse pas même si je suis en appartement : j’ai ma famille avec moi, ça rassure d’être ensemble mais le 11 mai va être une grande inconnue et surement une pointe d’inquiétude dans les transports parisiens.
Bises .
Nous pensons que ceux qui le peuvent devraient poursuivre par prudence une sorte de confinement volontaire. Nous avons maintenant pris certaines habitudes que l’on peut poursuivre un certain temps. Nous comprenons les craintes de ceux qui n’auront pas le choix.
Bonsoir les Matching,
Ici, la situation est inédite: Mon Ours est avec nous à la maison, tous les jours pendant les 3 premiers mois de la vie de notre petite derniere..Lui qui n’a jamais eu de congé paternité et qui d’habitude rentre tard le soir, le rythme est bien différent.. On goûte aux plaisirs simples d’être tous les 5, sans horaire. La conséquence est bien sûr financière.
bon courage pour la suite…
Cette parenthèse vous aura donné la possibilité de connaitre une vraie vie de famille et de bien profiter des premiers mois d’un bébé. Vos enfants en garderont un bon souvenir. Bon courage pour « l’après ».
Ma vie de confinée privilégiée semble ne rien à voir avec les vôtres mais je ne vais pas détailler sinon que le téléphone ne chauffe pas. Un ou deux whats app par semaine avec mes petits adorés. J’ai hâte de les revoir. Ils vivent beaucoup dehors dans leur jardin mais le plus petit a de gros coups de blues alors que c’est un enfant très joyeux.
Je n’ai plus de parents pour qui m’inquiéter mais ça aurait été terrible de les savoir seuls. Ça réveille la douleur de leur absence.
La solitude, la vie seule je connais bien.
Rien ne me manque matériellement mais je me suis mise à cuisiner (beaucoup de légumes, DÉLICIEUX) et à jardiner et j’y ai pris goût. Les journées me semblent curieusement courtes. Et je ne vais pas me precipiter chez le coiffeur. Je suis contente du résultat des cheveux qui poussent.
Je crains pour la reprise qui n’est pas claire pour mon secteur (le loisir)… car je travaille toujours.
Et le soir à 20 h, je suis à ma fenêtre. Tous les voisins y sont aussi. On applaudit, on fait du bruit, on pense aux courageux soignants (je pense à mon fils), on parle un peu, on rit même puis je vais manger et regarder un film. Une vie très millimétrée.
Finalement j’ai quand même détaillé, désolée.
Bonne journée.
Merci de partager(en détail) votre vie de confinée !
Nous avons en effet la chance d’avoir beaucoup d’amis, certains sur place d’autres bien plus loin. C’est pareil pour nos familles respectives qui sont réparties dans plusieurs pays d’Europe (si nous considérons encore le Royaume-Uni comme étant en Europe 😉 ). Ceci explique la fréquence de nos conversations téléphoniques, déjà en temps ordinaire, et cette fréquence a nettement grimpé depuis le début du confinement.
Certains jours le confinement ressemble à nos habitudes de retraitées avec jardin, cuisine, Internet et télé… le soir nous rappelle la situation exceptionnelle car, ici, les cornes de brume des bateaux accompagnent les applaudissements.
Bonne journée à vous aussi.
C’est bien résumé. Pour nous, un certain confort. Pour d’autres, une vie de confiné pas toujours facile et cette vie incertaine à la sortie
Bonne poursuite de votre vie de confinée. Bonne journée.
bonjour,
J’ai beaucoup aimé lire votre vie de confinées.
Pour moi aussi, les journées ne semblent pas si longues que je le craignais. En fait, au moment des applaudissements, je me dis souvent : déjà! mais je n’ai pas eu le temps de tout faire! Ce qui est chouette c’est que l’on se dit : pas grave, demain aussi j’aurai le temps!
Je vis ce confinement seule, mais j’ai tellement d’intéractions sur le net, par téléphone que je ne me sens pas tout à fait seule.
Je rattrape mon retard sur mon blog voyage, ce qui me fait me replonger dans de très jolis souvenirs.
Pour l’après, c’est encore flou. La seule chose qui me gêne c’est de ne pas contrôler ce futur.
Bises
Nous avons en effet beaucoup d’occupations communes en cette période !
Au fur et à mesure que certaines échéances sont annoncées nous voyons reculer notre possibilité de nous évader hors de notre lieu de confinement. Quand pourrons-nous programmer la prochaine escapade ? Quelles destinations seront autorisées ? Tout cela est bien incertain et nous échappe.
Bonne soirée.
Bonjour et merci pour votre billet d’humeur plein d’humour. Le descriptif de votre échappée belle du bout de la rue digne d’un voyage m’a bien fait rire… c’est tellement ça ! Pour ma part, je mesure la chance que mon mari et moi avons : nos métiers et salaires sont assurés, nos enfants auprès de nous, nos parents en bonne santé, le jardin pour se dégourdir les jambes et respirer les bonnes odeurs de fleurs… Mais comme vous le soulignez très justement, l’incertitude est omniprésente et avec elle les angoisses du lendemain, de l’après confinement, et la tristesse de tous ces pauvres gens qui sont en train de perdre tellement…
Portez vous bien.
Une fois notre vie de confinées maintenant bien rodée, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser en effet au mois prochain et à celui d’après. Bien que privilégiées, nous éprouvons parfois quelques moments d’angoisse pour les mois qui viennent.
Portez-vous bien !
Bonjour Matchingpoints, merci pour ce billet et merci pour le petit clip. Personnellement je télétravaille et les échanges Skype que j’ai sont avec mes collègues de bureau. J’avoue que le confinement ne me dérange pas au moins pour une raison : les transports en commun que je n’ai pas à prendre. J’écoute Arte en travaillant. Les journées passent vite. Je survis mais c’est vrai qu’on a une appréhension pour l' »après » même s’il me tarde de retourner au cinéma. C’est vraiment la seule chose qui me manque. Bonne après-midi confiné.
Éviter les déplacements en transports en commun est un des gros avantages du télétravail, pour les travailleur et pour l’environnement. Moins de stress et de promiscuité, plus d’air frais.
Arte est une mine si on ne se décourage pas en naviguant dans le catalogue de replays qui manque de précision. Nous compensons l’absence de cinéma avec ses offres ainsi que quelques séries sur Netflix. Salles obscures et grands écrans nous manquent à nous aussi. Bonne après-midi de télé travailleuse !
J’ai moi aussi le sentiment d’être privilégiée, une grande maison, un accès à l’extérieur, un travail que je continue d’exercer sur ordinateur…J’évite juste de trop regarder les infos très anxiogènes, et les débats sur « et si ça continue, et si ça se termine… » On verra bien ! Prenez soin de vous !
Nous avons évité de regarder les infos dès le début, dès l’horrible comptage quotidien des morts en Italie. Nous nous sentons bien peu de chose, ballottés entre des opinions et des annonces qui se contredisent. Autant s’évader avec les moyens du bord que l’on trouve chez soi, en soi. Prenez soin de vous et de votre famille !
Mon télétravail étant limité pour cause de difficulté d’accès à ma documentation, je partage tout à fait votre vie : des coups de fil plus nombreux et surtout plus longs, là où avant c’était des petits sms; des replay à la télé et des séries sur Amazon (mais finalement je regarde très peu la télé, donc je suis loin d’avoir exploré toutes les ressources d’Amazon, Arte, etc) ; je travaille mon russe un peu plus mais pas autant que j’aimerais; j’ai vidé mes placards (3 gros sacs de vêtements à donner): acheté des plantes vertes et des fleurs dans mes supérettes ; rangé (un peu) mes papiers ; je fais de la cuisine ; je poste sur instagram des photos de streetart de 2019 jamais postées… Et je manque de temps (ou de motivation) pour alimenter mon compte facebook Le temps passe vite et me parait long. Le fait de vivre seule me pèse davantage en ce moment. J’ai beaucoup dormi en début de confinement et encore maintenant. Bizarre….
Le temps qui passe vite et à la fois paraît long est caractéristique de cette période…. quand on compte les semaines qui sont déjà (!) derrière nous.
Bonsoir les Matching Points! J’aime beaucoup ce récit de confinement presque. sur le ton d’une lettre à une amie ou une cousine pendant la guerre, ce doit être à cause des rutabagas . Je profite aussi comme vous de mon confort de provinciale mais la privation de personnes chères même après le 11 me pèse, de même que la perspective d’une crise économique sans précédent m’angoisse, surtout pour nos enfants. Aussi les râleurs, les indisciplinés, et les intransigeants donneurs de leçons m’insupportent. Bref, vivement qu’on respire!!! Bonne soirée à vous
Merci pour vos compliments.
Fuyons les émissions où apparaissent les fâcheux de toute sorte ! Il y a d’autres occupations distrayantes même si les perspectives d’un futur, pourtant très proche, restent encore bien incertaines et angoissantes pour beaucoup d’entre nous.
Bonne journée.
Bonjour ou re bonjour les filles !
J’ai un peu le même confinement que vous puisque nous n’habitons pas loin les unes des autres.
Par contre comme vous l’avez constaté j’ai ma fille avec moi depuis le début et elle va à nouveau affreusement me manquer dès lundi prochain .
À part ça pour ma part le déconfinement ne changera pas grand chose pour l’instant car il va falloir maintenir la prudence.
Comme vous je rêve aux prochaines vacances en repensant à celles passées.
J’espère que vous pourrez vite revoir vos mamans. C’est important !
Merci pour ce billet tourné avec humour malgré la gravité de la situation . Belle soirée !
En effet, prudence est le mot d’ordre pour l’après 11 mai. Nous ne pensons pas changer énormément nos habitudes de confinées. Laissons de l’espace à ceux qui sont obligés de reprendre une vie presque normale pour pouvoir travailler.
Bonne soirée !
Nous avons la chance, professionnellement, d’être dans deux secteurs qui restent actifs malgré le confinement mais cela reste très compliqué pour moi pour travailler tout en gardant les enfants à la maison. Je vois bien le décalage entre ce que je fais et ce que font mes collègues sans enfants ou dont les enfants sont grands. J’espère que la direction en est vraiment consciente.
Pas de grands projets pour les vacances, nous espérons juste pouvoir venir voir mes parents en France en juillet.
Bon courage à vous !
Le confinement et télétravail ne sont pas évident avec de petits enfants à la maison. Eux n’ont peut-être pas la même vision…
Nous espérons avoir nos enfants chez nous, en Juillet ou en Août. Croisons les doigts !
Quelle période étrange… Étonnamment le temps a effectivement semblé couler différemment !
Je reconnais éprouver beaucoup d’angoisse(s) pour la suite des événements, aussi je préfère me concentrer au jour le jour.
Courage à vous !
Nous aussi nous vivons au jour le jour. Mais nous attendons pour voir les détails du déconfinement…
Bonne journée malgré tout
On s’adapte au changement, car les choses ne seront plus les mêmes pour un temps du moins. Mais le déconfinement ne sera pas synonyme de liberté totale. Si tout le monde y met du sien en continuant de respecter la distanciation sociale, je suis convaincue qu’on passera au travers. Belle soirée à vous 2 ♥
Oui, restons raisonnables et responsables ! Nous avons tenu les deux mois, alors patientons encore un peu. Mais c’est vrai, l’avenir reste incertain…