L’été se termine, les vacanciers rentrent chez eux, ceux qui les ont accueillis remettent les maisons en ordre et le quotidien reprend le dessus.
La cohabitation de vacances révèle des comportements insoupçonnés et nous avons découvert un phénomène de société qui nous laisse un peu perplexes bien que nous aimions les bébés et les petits enfants.
Ceux que nous appelons les nouveaux (vieux) parents sont les jeunes gens ayant bien dépassé la trentaine, dont le nouveau « projet », un bébé, est vécu à fond. Ils vivent en couple depuis quelques années déjà, ont eu le temps de s’installer confortablement et de profiter de leurs jeunes années.
Leur nouveau-né, dont nous avions reçu de nombreuses photos intra-utérines, est le centre de toute leur(s) activité(s). Bien que le cordon ombilical ait été coupé lors de l’accouchement, le bébé reste accroché à eux. Papa et Maman se relaient pour le porter du matin au soir sur le ventre grâce à de savants drapés ou d’équipements plus coûteux. Les pleurs sont bannis, au moindre gémissement on le nourrit. Hors de question qu’on s’en séparer la nuit ! Il n’a pas de petit lit (investissement inutile) mais dort entre papa et maman…ou avec maman qui allaite, papa se contentant du canapé….Bref, il est le bébé-roi !

Il est très touchant de voir ces nouveaux pères et mères vivre dans leur bulle à trois et se consacrer à leur tâche avec autant d’abnégation. Leur petite cellule est une entité à part.
Cela n’est-il pas sans danger pour plus tard ? Ce bébé-roi deviendra-t-il un enfant-roi ? Comment trouvera-t-il sa place lorsqu’il devra vivre avec les autres, à l’école, en société, hors de son cadre d’enfant hyperprotégé ?
En Allemagne, on parle beaucoup des Helikopter-Eltern (Parents hélicoptères) qui surprotègent leur progéniture, omniprésents au risque même de l’ « étouffer » ; ils sont là à tous les instants de leur jeune âge. Ces nouveaux parents semblent aller vers cette évolution, surtout si l’enfant reste un enfant unique, comme c’est souvent le cas pour les couples qui conçoivent relativement tard.
Nous pensons à nos propres jeunes années de jeunes parents. La révolution c’était de voir le père dans la salle d’accouchement (il avait parfois même « l’honneur » de couper le cordon ombilical), ou changer les couches ! Grâce à Françoise Dolto, on avait appris que le bébé est une personne. La tendresse avant tout, l’enfant jouissait de privilèges aussi mais dormait dans son lit, par exemple, sauf pour quelques nuits de grands chagrins. Avec le recul de quelques années, nous n’avons pas l’impression d’avoir raté pour autant l’éducation de nos enfants…
Connaissez-vous des nouveaux (vieux) parents ?
Pour le moment, je ne connais pas de nouveaux vieux parents. La lecture de votre article me laisse perplexe. Est-ce vraiment bien pour l’épanouissement de l’enfant.
Perplexe comme nous…Nous avons quelques doutes pour les années à venir !
Bonne journée à vous
Bonjour,
Sans raconter ici toute ma vie, je suis moi-même une vieille jeune maman !! Je me reconnais dans le portrait que vous dressez de ces vieux jeunes parents, si ce n’est que ce n’était pas mon premier enfant et c’est une énorme différence !! Le bébé roi ne devient pas forcément un enfant roi, je vous l’assure… à condition de savoir imposer les limites là où il faut, quand il le faut, dans le respect des règles de l’école et des autres en général. Donc je dirais que tout dépend de l’éducation qui est donné à l’enfant par la suite… Certains parents, malheureusement, enseignent davantage le « sans-gêne » que le « respect » et ‘l’humilité » ! C’est bien dommage… Bonne journée à toutes deux.
Si si, racontez-nous votre vie 😉
Comme vous dites à juste titre, ce n’était pas votre premier enfant, donc il n’y avait pas la même approche. Bien sûr, c’est la suite qui compte énormément. L’amour, la tendresse, mais aussi des règles auxquelles il faut se plier. Tant mieux si vous avez su prendre le virage dans la bonne direction
Bonne soirée à vous
Ah, c’est drôle, ce terme de ‘Parents hélicoptère’. Chez nous, pas de ‘vieux’ parents. Juste une consigne pour Inès, ne pas lui parler ‘bébé’. Ne pas dire – tu as bobo ? . Et cette petite fille a un langage très développé et très structuré. C’est mignon quand on a presque 2 ans.
Et les jumeaux, pas le temps de trop les chouchouter et d’être à leur écoute. Les journées n’ont que 24 heures et leurs parents sont un peu débordés. Mais ils sont calmes et souriants.
J’ai remarqué également que les parents ont des stratégies différentes des nôtres. On ne dit plus quand il se fait mal – Un bisou et ça va passer. On lui demande d’exprimer sa douleur et on l’encourage à pleurer s’il a envie. Pas d’émotions refoulées.
En effet, on doit s’attarder sur le moindre bobo, expliquer, creuser… éviter toute frustration !
J’ai appris récemment qu’une copine de l’école était enceinte de son première enfant à près de 41 ans. J’ai été très surprise. Ce qui est complètement con, mais je ne m’y attendais pas qu’elle fasse un bébé aussi tard.
L’âge de « reproduction » a augmenté, ce qui, selon nous, induit un tel comportement. On ne réagit pas de la même façon lorsqu’on a des enfants à 20 ans ou à 40.
Pas de nouveaux vieux parents dans mon entourage mais mes neveux et nièces sont petits et soit j’ai perdu la patience, soit je suis déconnectée mais je les trouve quand même très « rois » et « reines » !!!
Alors, attention à ne pas commettre d’impair ! 😉
Pas facile d’être parent, quel que soit l’époque. C’est toujours trop ou pas assez. Que le bébé dorme entre les parents ou soit dans son lit, c’est une question de dosage, j’imagine … je n’ai pas encore passé le pas, mais je corresponds complètement à la description puisque je ne veux qu’un enfant, et que j’ai déjà bien passé la trentaine ^^
« C’est toujours trop ou pas assez » : cela est souvent le reproche que les enfants adressent bien plus tard à leurs parents !
Quelle mère serez-vous ? Nous sommes impatientes de le savoir. Bientôt peut-être ? 😉
Bientôt j’espère. Quelle aventure …!
😉
J’ai eu mon dernier enfant à plus de 40 ans et je ne me reconnais absolument pas dans ce billet…un peu caricatural tout de même !
Détrompez-vous ! Nous avons écrit ce billet suite à des situations vécues dans notre famille et chez des amis. Ces comportements nous ont paru excessifs… caricaturaux et donc propices à un ton un peu moqueur.
Ce sont les comportements extrêmes des parents qui sont toujours ridicules, agaçants, parfois risibles, voire dangereux.
Entre les parents surprotecteurs qui veulent trop bien faire et ceux qui regardent plus les écrans de leurs portables que leurs enfants…
Une réflexion de mon petit-fils de 11 ans face aux caprices de son petit cousin de 3 ans : « j’ai donc été comme lui ? » A ma réponse, « oui, tu étais un enfant roi ++++ ». Sa réponse : « je devais être très pénible. Je plains mes parents, ils auraient dû réagir »….
Quant à Françoise Dolto (j’ai vécu cette époque puisque j’ai 65 ans), si elle était devant moi, je lui dirais : non, l’enfant n’est pas une grande personne. C’est une très jolie phrase, un excellent titre de livre de psycho-pédiatrie, mais ce n’est pas la réalité.
Comme souvent on est passé d’un extrême à l’autre. Entre les enfants qui n’avaient autrefois pas le droit de parler à table et ceux d’aujourd’hui qui interrompent systématiquement les conversations des adultes, il y a peut-être eu Dolto 😉
En ce qui concerne les écrans des portables, les enfants se vengent bien lorsqu’ils sont ados 🙂
Hello
On se demande si ces comportements sont dû au fait que bébé est justement encore un bébé ou si cela va se poursuivre longtemps. Le risque est évidement d’entraîner un comportement particulier chez l’enfant plus tard. Dans une société où la femme devient mère de plus en plus tard, ça risque d’être compliqué!
Belle soirée
C’est un peu notre crainte – mais heureusement il existe aussi des parents bien lucides ! Tout est une question d’équilibre…
Bonne journée
effectivement, est-ce vraiment la bonne méthode ??Allez donc savoir, ça change tout le temps….
Mais bon, on dit aussi que l’enfant doit apprendre la frustration, il vaut sans doute mieux que ce ne soit pas trop tard….
Malheureusement, la frustration fait partie de notre vie. N’allons pas infliger une frustration à un nouveau-né, mais après quelques semaines, il doit apprendre à rythmer sa vie
Bonne soirée
Bonjour Matching points, je ne connais pas de (vieux) parents mais ce que vous décrivez convient aussi aux (jeunes) parents que je croise dans les magasins ou ailleurs: beaucoup de sans-gêne de la part des gamins et les parents qui ne disent rien. L’enfant est vraiment roi.
Vous avez raison – les enfants mal élevés se trouvent partout ! Malheureusement…
Bonne fin d’après-midi
Je connaissais l’expression de « parents-hélicoptères ». J’ai eu mon fils assez tard, mais je ne pense pas l’avoir élevé en enfant-roi. J’en ai croisé en revanche et c’est très pénible.
Non, pas tous les « vieux » parents font des enfants-roi. Mais nous avons observé plusieurs cas dans notre entourage.
Si les parents sont dans leur bulle avec leur bébé, s’ils sont aimants, heureux et épanouis, où est le problème ? Le temps du bébé passe si vite, n’ont-ils pas raison d’en profiter ?
La séparation aura lieu inévitablement, alors autant profiter au maximum de ce cocon. Du moins quand on le peut, car en reprenant le travail quand le bébé a 3 ou 4 mois, ce n’est pas vraiment possible.
Si au moins les pères avaient un congé paternité plus long, cela permettrait de prolonger cette période unique.
Nous ne sommes pas contre cette bulle, nous en avons profité aussi ! C’est vrai, ce temps passe si vite.
Notre propos était plutôt orienté vers le futur, en parlant de l’enfant unique, aimé bien sûr mais pas toujours bien élevé. Les parents n’osent pas critiquer, le remettre à sa place quand il le faut, tout est admiré. Cet enfant-roi rencontrera des problème plus tard, et à force de le protéger, on ne le prépare pas à ça.
En observant quelques vieux jeunes couples, nous ressentons ces craintes
Ce sujet m’a bien fait rire car jai fait la même observation à plusieurs reprises cet été et même encore pas plus tard qu’hier soir! Au secours!! J’avais déjà du mal avec les mères poules, mais là c’est le pompon. Et si on veut établir un contact avec ces parents, il faut d’abord complimenter leur progéniture, sinon rien ne se passe!! Je ne vois là rien de bon, ni pour l’enfant, ni pour le couple d’ailleurs….
Il y a des préliminaires nécessaires pour franchir la « bulle » 😉
J’ai constaté chez des amis qui ont eu leur enfant à la quarantaine qu’il le traite comme un enfant roi mais par contre en lui inculquant une bonne éducation.
Je trouve même que cet enfant est déjà trop adulte.
Mais bon ils n’ont pas choisi n’ayant pas pu en avoir avant c’était un cadeau .
Sinon nos enfants font des BB plus tard que nous certes et je ne sais si c’est une bonne chose . D’un autre côté ils mettent plus de temps à stabiliser leur situation.
L’avenir nous en dira les effets si nous sommes encore là pour les constater .
Une bonne réflexion en tout cas !
Les choix de carrière se font plus tard et les responsabilités suivent. C’est peut-être plus sage.
Nous avons eu notre bébé après 16 ans de vie commune, mais nous essayons d’être entre les deux : nous ne sommes pas sur-protecteurs, mais nous ne le laissons jamais pleurer par exemple. Nous le portons en écharpe, en porte-bébé, mais il se promène aussi en poussette. En revanche, nous lui parlons comme à un adulte, jamais en langage « bébé ». Les extrêmes ne sont jamais bons, dans un sens comme dans l’autre. Il faut avant tout penser à son épanouissement 🙂
Le langage bébé est banni depuis longtemps déjà. Ne jamais laisser pleurer un bébé est un comportement plus récent.
toughness Pas de nouveaux vieux dad and mom dans mon entourage mais mes neveux et nièces sont petits et soit j’ai perdu la patience, soit je suis déconnectée mais je les trouve quand même très « rois » et « reines » !!!
On verra bien ce que ces rois et reines vont devenir plus tard…