Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer.
Agnès a choisi le cinéma.
JR a choisi de créer des galeries de photographies en plein air.
Quand Agnès et JR se sont rencontrés en 2015, ils ont aussitôt eu envie de travailler ensemble, tourner un film en France, loin des villes, en voyage avec le camion photographique (et magique) de JR.
Hasard des rencontres ou projets préparés, ils sont allés vers les autres, les ont écoutés, photographiés et parfois affichés.
Déjà l’affiche est drôle qui parodie la fameuse pochette d’Abbey Road des Beatles !
C’est un road movie surprenant entre un jeune artiste urbain (lui même se nomme artiviste urbain) et une cinéaste âgée à l’allure de clown, avec sa coiffure unique ! Elle fait un retour vers son passé, veut retrouver les traces de sa vie. Tous les deux sont à la recherche d’une certaine vision de la France. Ils traversent la France, du Nord au Sud, apparemment sans plan précis, pour trouver la beauté des lieux, même abandonnés et des gens « normaux » . Tout se passe entre naïveté, nostalgie, mélancolie et beaucoup d’humour. Entre eux s’établit une complicité et une grande tendresse.
La jeunesse et l’âge mûr se côtoient et partagent le même amour pour l’image. Pour elle, si attachée à l’image et qui souffre d’une maladie des yeux, ce voyage a une signification encore plus importante. Ses yeux collés sur un wagon, sera-ce son dernier regard, sa dernière oeuvre ?
Nous voyons une amitié qui grandit au cours du tournage, et nous partageons leur complicité malicieuse. Pourtant, au début du film nous avons ressenti de la gêne devant une fausse spontanéité, les dialogues semblent préparés et mal récités. Mais l’émotion l’emporte et les vraies larmes d’Agnès Varda restent.
Un documentaire à part, plutôt un film qui sort de toute catégorie. Un film qui semble parti d’une simple idée et qui devient une oeuvre poétique.
Dommage, elle n’a pas eu l’Oscar pour son film « Faces Places » dans la catégorie documentaire !
A réserver aux inconditionnels d’Agnès Varda et de ce genre de cinéma.
Je ne suis pas certaine d’aller le voir , mais merci pour votre avis toujours intéressant !
Belle soirée et bon début de semaine , en espérant qu’on ait un peu plus de soleil !
Bises les filles !
Merci, c’est vrai, le soleil nous manque… !
Bonne semaine
Ca a l’air inclassable, je ne sais pas si j’aime assez Agnès Varda pour le voir ! 🙂
Inclassable, c’est tout à fait le terme exacte. C’est spécial et nous avons bien dit que c’est réservé aux inconditionnels d’Agnès Varda 😉
Cette femme est absolument incroyable
Comme vous j’aime cette belle référence aux Beatles
Je l’ajoute sur ma liste
Belle soirée
…un film particulier que l’on peut aimer ou moyennement apprécier…
Sur ce coup, je passe mon tour. Je suis admirative du travail d’Agnès Varda, de sa modernité mais il n’empêche que son univers me laisse perplexe !!!
Et ce film vos laisserait encore plus – elle a un regard bien particulier. Quel personnage tout de même.
Passez un bon weekend !
Je vais essayer d’aller le voir, j’aime découvrir des genres différents.
Nous serions contentes d’avoir votre avis sur ce drôle de film !
Bonjour Matchingpoints, voici le film grand oublié des César. C’est un peu injuste. Mon film de l’année 2017. Merci Jr et surtout Mme Varda.
Un peu injuste peut-être, mais c’est un film qui ne s’adresse qu’à un public restreint. Apparemment il n’y avait pas ce public-là pour attribuer le César !
Bonjour du Vietnam !
Ce fut un de mes films coup de coeur l’année dernière, il m’avait beaucoup émue !
Hello, tout se passe bien ?
Ce film est très touchant, mais très très particulier…
Bonne continuation pour votre voyage !