MATCHING POINTS

Pour les femmes mais pas seulement...
Ciné, TV, Radio Culture

[Cinéma] The Revenant

Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

Deuxième consécration aux Oscars pour Alejandro Gonzales Inarritu après « Birdman« , qui nous avait enthousiasmées l’an dernier ici . Il aime mêler le fantastique au réel et  dans ce film qui se situe entre le western et le drame de survie, le héros reste en communication avec sa femme défunte.

Le film démarre très fort avec l’attaque des Indiens, mais oubliez tout ce que vous avez vu dans les westerns, ici c’est un ballet avec une chorégraphie parfaite sans toutefois embellir l’action d’une grande violence. Le ton est donné, on se trouve dans le monde et la vie des trappeurs, un monde dur, brutal et dangereux, en harmonie avec une nature restée encore sauvage. Il y a quelques scènes limite gore, celles extrêmement spectaculaires de la lutte avec le grizzly resteront sûrement des scènes d’anthologie. Le film est long certes, mais on ne voit pas le temps passer ; on est happé par l’histoire, on suit le héros dans sa lutte pour sa survie, sa quête de vengeance, et le suspense reste intact jusqu’à la fin bien qu’elle soit plus convenue et attendue.

La nature est d’une beauté hostile, le froid et l’humidité dominent et saisissent aussi le spectateur, on sort gelés du cinéma ! La photo traduit la violence de l’environnement, et la solitude de l’homme face à cette force. Il neige et il pleut sans cesse, les éléments déchaînés deviennent des acteurs à part entière. La caméra d’Emmanuel Lubezki, qui a reçu et largement mérité l’Oscar pour la photo, montre l’immensité du pays dans d’immenses travellings, mais s’attarde aussi sur la boue, le sang et le visage des hommes en train de manger la viande crue – on est loin de l’humour noir de Tarantino ! La brutalité et cruauté de certaines scènes sont à peine supportables.

La mise en scène est très pointue, ne néglige aucun détail.

Leonardo DiCaprio vit son rôle, il se livre corps et âme, on souffre avec lui, on sent son engagement physique et mental, c’est une performance viscérale telle qu’on les  aime à Hollywood et il a obtenu enfin son Oscar ! Mais Tom Hardy qui incarne son ennemi direct, est magistral lui aussi !

Un film à voir pour la performance des acteurs, la prouesse technique et les photos d’une nature encore sauvage, la nature qui aurait mérité aussi un Oscar pour le meilleur rôle féminin…

37 Comment

  1. sur la blogosphère, tout le monde aime ce film…Dans la vraie vie, moins….^^Mais je ne doute pas du jeu de Leonardo, en revanche : c’est un grand acteur!

        1. J’y suis allée hier et je dois dire que j’ai presque eu envie de partir à partir de l’attaque de l’ours. Oui les paysages sont sublimes le jeu de Di Caprio et Tom Hardy à couper le souffle
          Mais, que c’est dur, quelle violence , je ne suis pas arrivée à rentrer dedans…
          Je suis trop cartésienne, je comprends son Oscar un rôle très dur…
          Bon Inarritu à fait un grand film, je les ai tous vu mais ce sera le dernier pour moi. Déjà Birdman m’avait déçu…
          Bonne soirée mesdames

          1. C’est vrai, c’est très violent, et il y a bien eu des moments où nous avons fermé les yeux ! Mais voyez-vous, il y a des violences au cinéma qui nous touchent bien plus, là c’est loin de nous, une autre vie, une autre époque. « Biutiful » du même metteur en scène nous avait bien plus déprimées…Merci de nous avoir donné votre avis, nous aimons bien avoir un retour par rapport à nos critiques. Bonne journée

  2. Je ne suis pas sûre d’aller le voir, malgré tous les Oscars, car je crains de plus en plus ces films assez violents, même s’ils sont très esthétiques, et même si Leonardo a semble-t-il donné toute la mesure de son talent.

    1. Ce film est très violent par moment, alors il vaut mieux l’éviter. C’est vrai, c’est assez tendance « d’esthétiser » la violence. Bonne journée

  3. J’ai lu beaucoup d’excellentes critiques comme la votre sur ce film, il serait peut être temps que j’aille le voir. Je l’attendais avec impatience mais trop de monde dans les salles, du coup, j’attends un peu. Il restera encore un moment à l’affiche !

    1. Nous avons dû nous y reprendre à deux fois pour le voir tellement il y avait de monde le weekend de sa sortie !

  4. Je n’ai pas vu le temps passé malgré la longueur de ce film Magnifique.
    Je suis du style à ressentir, lorsque je regarde la télé, les odeurs, etc..j’ai gardé mon manteau et mon écharpe tellement il a eu un impact sur moi.
    Bon week-end Mesdames.

    1. Après la séance, nous avons beaucoup apprécié notre lit et la couette ! Nous ressentions aussi le froid et l’humidité !
      Bonne journée

  5. Je n’ai pas entendu de critiques emballées parmi mon entourage mais je suis certaine qu’il vaut largement le coup d’oeil 🙂 !

    1. Il faut accepter le cinéma américain, un peu trop par moment, mais le film est vraiment bien fait et on se laisse prendre !

  6. Et bien Mesdames quel plaidoyer… Voila qui donne envie d’aller au cinéma, bonne soiree et bon dimanche

    1. C’est très violent, mais cette violence est dans un contexte – un film qui perdra beaucoup sur petit écran. Bonne fin de dimanche

    1. Pour la longueur, pas de problème, on ne voit pas le temps passer, pour la violence, elle est très présente, en effet !

    1. C’est vrai que c’est long, mais cela nous a moins pesé que pour d’autres films ! Bonne fin de dimanche

  7. Tout comme vous, j’ai beaucoup apprécié ce film. Les images sont magnifiques même si très gore par moment effectivement. Les acteurs sont excellents . Je n’ai pas non plus vu le temps passer et me suis complètement immergée dans ces paysages grandioses. Un ou deux passages m’ont paru toutefois incongrus,tel notamment celui où un oiseau s’envole de la poitrine de la femme défunte du héros…

    1. Vous avez du vous régaler avec les images – c’est vrai, quelques scènes restent discutables, mais dans l’ensemble, c’est un film fort ! Bonne journée

  8. Bonjour Matchingpoints, personnellement, j’ai « marché » à fond à ce film: les paysages magnifiques, l’ours très réussi, Leonardo et Tom : parfaits. Je n’ai pas vu passer les deux heures trente. Bonne fin d’après-mididi.

    1. Nous avons marché à fond aussi, saisies par cette histoire et une belle mise en scène – le vrai gros film ! Bonne soirée

  9. Alors tu flottes pendant 2H36 dans des gélatines de gris bleu qui rend l’ambiance féérique et dangereuse et les paysages sublimes. Le réalisateur en rajoute des tonnes dans le scintillement de l’eau et la lumière à travers les branches. C’est beau mais si tu as pipi, voir toute cette eau n’arrange rien, surtout que tu sais que ça va encore durer 2H.
    Je ne lache pas mon idée (qui fait plouf) sur la pilosité faciale des hommes en général et des acteurs en particulier, qui fait qu’il parait qu’il s’agissait de Leonardo Di Caprio. Le pauvre homme, ou ce qu’il en reste, est méconnaissable. Il passe son tournage dans la neige avec le cheveu sale, moi si j’étais l’Oréal je le prendrai en égérie pour du shampooing. Enfin c’est quand même dommage de s’offrir des stars que l’on reconnaît à peine.
    En tout et pour tout il n’y a pas plus de 4 ou 5 moments où il se passe quelque chose auquel on ne s’attend pas (à la condition de ne pas l’avoir lu).
    La musique aurait pu être mille fois mieux, J’ai vu que c’était Sakamoto, + un autre + encore un autre. Le leit motive musical est hybride, ça ne va pas jusqu’au bout. bof bof, Sakamoto doit être un peu Furyo du résultat. (enfin je dis ça j’en sais rien) Bref un beau film esthétique qui nécessite d’avoir du temps et un manteau.

    1. Vous avez l’esprit plus critique que nous par rapport à la machine hollywoodienne qui formate des films à Oscars. Dans le genre poor lonesome trappeur poilu nous avions adoré en son temps « Jeremiah Johnson ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.