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[Cinéma] Viva la libertà

 

Enrico Oliveri, secrétaire général du parti de l’opposition est inquiet : les sondages le donnent perdant. Un soir, il disparaît brusquement laissant une note laconique. C’est la panique au sein du parti, tout le monde s’interroge pour essayer de comprendre les raisons de sa fuite pendant que son conseiller Andrea Bottini et sa femme Anna se creusent la tête pour trouver une solution. C’est Anna qui évoque en premier le nom du frère jumeau du secrétaire général, Giovanni Ernani, un philosophe de génie, atteint de dépression bipolaire. Andrea décide de le rencontrer et élabore un plan dangereux…

Film injustement méconnu, presque passé sous silence lors de sa sortie en France en 2014 malgré la présence de Toni Servillo qui, grâce à « Il Divo » ou « La grande bellezza », connaît maintenant une notoriété internationale.

Le metteur en scène Roberto Andò a tiré ce film de son propre roman « Il trono vuoto » (« Le trône vide ») qui avait obtenu un prix littéraire en 2012 en Italie (Premio Campiello Opera prima). Le film reprend la trame du livre : une intrigue qui mêle psychologie et relations humaines sur fond de crise politique et existentielle.

Film de dénonciation mais comme on les aime, plein d’humour et de dérision. En effet, l’ironie rend tout au long du film le thème politique plus léger. Le choix de jumeaux pour mettre en œuvre une imposture n’est pas nouveau mais est ici rendu plus efficace par l’antinomie des deux personnages interprétés par le brillant Toni Servillo. L’homme politique usé qui fuit son déclin et l’autre, à la fois fou et poète qui, avec des discours souvent sibyllins, va enflammer les foules. Mais les discours des vrais hommes politiques sont-ils vraiment plus compréhensibles sinon véridiques ?

Deux personnages pour deux espaces Rome et Paris, deux mondes en apparence différents mais qui se rejoignent : la politique et le cinéma, l’allusion est claire !

Un film divertissant, filmé avec simplicité mais efficacité, néanmoins riche de références culturelles et dominé par d’excellents acteurs. Citons Valerio Mastandrea (le fidèle conseiller), Valeria Bruni-Tedeschi, l’ancienne fiancée, désormais parisienne, script mariée à un réalisateur renommé.

Chacun y trouvera son compte. Ciné-club, DVD, Internet… A découvrir, ce petit bijou procure 1h34 de plaisir, bien à l’abri en ces chaudes journées de vacances.

30 Comment

    1. Exact, un de vos posts que nous avons ratés pour cause de vacances lointaines à cette période là. Peu de vos lecteurs avaient vu ce film mais comme nous ceux qui l’ont vu l’ont aimé. Faisons donc tous ensemble la pub pour « Viva la libertà » !

    1. Nous aimons tout type de films. Lorsque nous nous déplaçons pour aller au cinéma nous aimons bien voir des films plus confidentiels et en VO mais pour les soirées télé c’est souvent plus cool. Dans l’ensemble nous sommes bon public car nous aimons trop le cinéma pour nous contraindre dans des choix très sélectifs. Bonne journée

  1. J’ai vu ce film lors de sa sortie début 2014. J’ai un faible pour Tony Servillo, dont je ne rate aucun des films.  » La Grande Belleza », tout comme « Viva la liberté » sont pour moi des chefs-d’oeuvre.
    Bon week-end.

    1. Le cinéma italien à de nouveau des cinéastes de talent. Les films sont diversement distribués. Bon dimanche

    1. Comme nous au moment de sa sortie ! Il y a des films qui ne restent pas longtemps à l’affiche ou ne bénéficient pas d’une grande promotion, heureusement il y les ciné-club. Bon dimanche

    1. Sur le petit écran, ciné-club comme nous, ou le DVD, heureusement il y a d’autres possibilités. Bonne fin de week-end

    1. Il a eu son heure de gloire après guerre et ses cinéastes avaient une renommée mondiale. Maintenant malheureusement les films italiens sont souvent distribués hors des grands circuits mais il y a toujours des réalisateurs talentueux.

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