Le film franco-italien « Le Guépard » de Luchino Visconti, avec Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale dans les rôles principaux, fut l’un des évènements du cinéma européen de l’année 1963. Il reçut la Palme d’Or du festival de Cannes la même année.
C’est l’illustration géniale d’un monde qui finit, la décadence de l’aristocratie du Royaume des Deux Siciles, c’est à dire le sud de la péninsule et la Sicile, qui était un état souverain où régnait la dynastie des Bourbons, avant l’unité de l’Italie. Le film commence au moment où Garibaldi et son armée de 1000 volontaires habillés de chemises rouges débarquent à Marsala en Sicile avec la mission de lutter contre les armées du roi Bourbon et permettre l’annexion de tout le Sud de l’Italie à la couronne du Piémont dont le roi (Victor Emmanuel) et le premier ministre Cavour ont lutté pour unifier le pays précédemment divisé en plusieurs états sous domination étrangère. Le monde des aristocrates siciliens, des guépards, va s’effondrer devant les armées garibaldiennes qui, avec l’unification, apportent la modernité dans cette vieille monarchie à l’immobilisme séculaire.
Le prince de Salina, interprétė par Burt Lancaster est le symbole de l’aristocratie vieillissante tandis que son neveu Tancrède (Alain Delon) représente le monde moderne par son ralliement aux idéaux de l’unité et son mariage avec la fille d’un nouveau riche (Claudia Cardinale) ;
mais il représente aussi l’opportunisme de ce monde nouveau puisque sa devise restée célèbre est : « Il faut que tout change pour que rien ne change ». Alain Delon dans sa beauté d’autrefois, insolente et cynique, n’a jamais été meilleur que dirigé par Luchino Visconti.
Tiré du roman du noble sicilien, Giuseppe Tommasi di Lampedusa, Visconti a fait du « Guépard » un chef d’œuvre de lyrisme cinématographique et de précision historique. Le jeu des acteurs a certes vieilli mais la perfection des images et la somptuosité des décors restent un grand moment de cinéma, la scène du bal qui a nécessité à elle seule un mois de tournage au Palais Gangi de Palerme, est devenue mythique !
Mythique, c’est le mot qui convient pour ce chef d’oeuvre !
Il a laissé des souvenirs émerveillés.
Ce billet pour un monument du cinéma chez vous alors que j’apprends à l’instant le décès de Peter O’Toole, fabuleux Lawrence D’Arabie que j’avais eu plaisir à revoir lors de la réouverture du Louxor à Paris…
David Lean a laissé lui aussi de grands films et Peter O’Toole représente bien ces grands acteurs britanniques issus du théâtre et qui ont « crevé » l’écran.
je l’ai vu, il y a si longtemps que je ne m’en souviens guère….
Même si cela fait un bon moment pour nous aussi, il y a certaines scènes et images qui nous ont marquées.
Je rêve de le revoir…
Merci de cette piqure de rappel, une fresque grandiose, la scène du bal …
Bonne soirée mesdames
C’est l’un de grands films du XXème siècle ! Mais, cela fait un bon moment que nous ne l’avons pas revu !
Une bonne semaine
J’ai lu le lire en 1980 lorsque je suis allée en Sicile en voyage scolaire
déjà la lecture dans le décors naturel, puis un an après je suis partie a pairs étudier et profiter de voir le film dans un cinéma d’art et essais
un magnifique souvenir
En plus de la qualité esthétique c’est un excellent témoignage sur l’histoire de la Sicile au moment du Risorgimento et les quelques années qui l’ont suivi.
Je me rends compte que j’en ai vu que des extraits ! Il serait temps que je visionne enfin ce classique !
C’est un film fleuve mais il y a de belles scènes et de belles images de bout en bout.
Allez j’avoue, je ne suis pas certaine de l’avoir vu!!!
Tant pis.
Shame on you 🙂
Oui, merci pour ce rappel. Il faut absolument que je le revoie; je l’ai vu trop jeune .
C’est un film qu’on apprécie davantage à la maturité, peut-être à cause de sa lenteur, de l’esthétisme, des références historiques. Aussi parce que le jeu des acteurs est un peu dépassé.
P.S. trop contente d’avoir percé l’identité hé hé hé…