De nombreuses activités ces dernières semaines avaient failli nous empêcher d’aller voir le dernier film d’Albert Dupontel, « 9 mois ferme ». C’est fait et, ne boudons pas notre plaisir, c’est désopilant ! Déjanté, gore, burlesque, inventif, nos faces hilares à la sortie du cinéma ont servi de publicité pour ceux qui hésitaient encore…
L’histoire est plus réaliste que dans certains des films précédents de Dupontel.
Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend…
Les scènes au Palais de justice relayées par des actualités télévisées françaises et anglaises loufoques (dommage qu’on n’ait pas vraiment le temps d’apprécier les textes défilants des « breaking news »), les flashbacks, les séquences oniriques ou exagérément fournies en hémoglobine, se succèdent à un rythme échevelé. Les situations cocasses dont le visionnage de la bande video en accéléré, les scènes supposées du déroulement du meurtre et, au sommet, la plaidoirie de l’avocat bègue sont à mourir de rire.
On apprécie au passage tout au long du film la virtuosité du traitement de l’image et des mouvements de caméra.
Les acteurs, connus ou moins connus, participent bien sûr à cette réussite : le couple Dupontel en voyou sympathique et Sandrine Kiberlain en juge psychorigide, Jean Dujardin dans un petit rôle de traducteur du langage des signes, tous seraient à citer. Une mention spéciale pour le morceau de bravoure de l’avocat Nicolas Marié qui nous rappelle quelques bons moments de la lointaine bande des Branquignols et leurs blagues de potache.
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