Giuseppe Verdi est né le 10 octobre 1813 à Roncole, un hameau près du petit village de Busseto en Emilie-Romagne, dans l’Italie du Nord. Il meurt en 1901 à Milan et la ville lui réservera des obsèques nationales.
Il est sûrement le compositeur italien le plus connu au monde mais il reste aussi un des symboles du Risorgimento, le mouvement de libération qui a conduit à l’unité de l’Italie en 1861 et à la création d’un royaume italien indépendant.
Son nom, en effet, était l’acronyme de Vittorio Emanuele Re d’Italia ; crier « Viva Verdi » à la fin de la représentation d’un de ses opéras équivalait à un acte de résistance à l’occupation autrichienne. Le Chœur des esclaves de l’opéra « Nabucco » devint aussi une sorte d’hymne national. Cette œuvre met en scène les Hébreux esclaves du roi de Babylone Nabuchodonosor ; les Italiens, sous la domination de puissances étrangères, s’identifiaient aux Hébreux et le chœur des esclaves (le célèbre « Va pensiero… ») symbolisait leur asservissement et leur soif de liberté.
Il y a deux ans, à l’Opéra de Rome, lors de la première cérémonie commémorant le 150ème anniversaire de l’unité italienne, le chef d’orchestre Riccardo Muti l’a transformé en hymne antiberlusconien.
Verdi était dans la continuité musicale de l’opéra italien, mais l’affina dans la mouvance de la Romantique en approfondissant les caractères et les situations. Citons quelques-uns des opéras les plus célèbres : « La Traviata », « Nabucco », « Aïda », « Rigoletto », « La force du destin ». Tous ses opéras ont des airs connus : les airs de valse de « La Traviata », les trompettes d' »Aïda », le déjà cité « Va pensiero… » de « Nabucco », ils ont souvent été repris dans des films (ceux de Luchino Visconti ou des plus récents : « La force du destin » sert de motif à « Jean de Florette » par exemple), ils sont même parfois galvaudés lorsqu’ils servent de fond sonore à des publicités !
On peut retrouver le souvenir de Verdi en parcourant les villages de la basse plaine du Pô où il est né et où il a vécu : Busseto et le théâtre Giuseppe Verdi
ou sa maison de Sant’Agata, un hameau voisin
Les « lieux verdiens » sont un paisible halte entre Parme, Piacenza et Crémone, de charmantes villes qui elles aussi valent le détour.
Moi qui rêve de retourner en Italie, ces « lieux verdiens » me plairaient beaucoup je crois. En attendant, il y a toujours son œuvre très riche à écouter.
Riche en quantité et en qualité ! Bonne journée
Ca me donne envie de réécouter la Traviata !
…pour changer un peu des playlists omniprésentes 🙂
je crois que tout ce que j’ai de Verdi est sous forme de vinyles que je ne peux plus écouter : faudrait que je renouvelle mon stock de CD!
Gardez bien vos vinyles, ce sont des pièces de collection. Bonne soirée
Entièrement d’accord, quelle chance vous avez d’avoir pu garder ces vinyles. De vrais trésors.
…mais pour cela il faut de la place !
Je ne connaissais pas cette anecdote sur son nom
Des opéras qui me transportent
je me souviendrais longtemps de ce petit garçon voisin de ma place lors de la représentation de la Traviata qui connaissait le livret par coeur… Entre lui et maman … Je dois vous avouer que j’ai eu un peu de mal à me concentrer
Bon WE mesdames
Les opéras de Verdi sont en effet universels et transgénérationnels ; une musique peut-être facile aux yeux de certains mais nous sommes fans et nous ne nous en cachons pas. Bon WE à vous aussi.
Le bon endroit pour profiter de Verdi est le festival d’opéra des arènes de Vérone… Tiédeur des soir d’été, petites bougies que chacun allume juste avant la représentation, décor grandiose, mises en scène la plupart du temps très traditionnelles mais le tout est inoubliable. Et dans une ambiance encore populaire. Sans parler de la ville magnifique à découvrir.
Nous connaissons Vérone mais n’avons jamais eu l’occasion d’y aller à ce moment-là. Votre description enthousiaste nous incite à l’inscrire dans nos projets !
Bonsoir matchingpoints, il semble que l’on parle plus des 200 ans de Verdi que les 200 ans de Wagner. Compositeurs très différents. Bonne soirée.
Peut-être en France ? En Allemagne il y a bien eu des manifestations pour commémorer ce compositeur, surtout à Leipzig. Vous nous donnez là une bonne idée d’un billet…Bonne soirée à vous aussi
Un de mes rêves serait d’aller voir La Traviata à la Scala de Milan, en attendant j’écoute les vinyles de ma mère 😉
C’est un beau rêve, pour nous aussi d’ailleurs. Bon dimanche
Bel hommage que vous rendez à ce compositeur de grand talent ! Je suis un peu en retard pour lui souhaiter son anniversaire et j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur…
…sûrement pas puisque vous le qualifiez de compositeur de grand talent !
J’ai eu la chance d’aller sur ces lieux, et vraiment, c’était très émouvant.
J’aime Verdi, vraiment – il est toute l’Italie.
Ces lieux sont empreints de calme et de sérénité dans cette Bassa Padana à l’écart des circuits touristiques habituels.