Comme chaque année nous avons suivi quelques interventions du « Printemps du livre » de Cassis qui a lieu traditionnellement le dernier week-end d’Avril et le 1er de Mai.
Le thème du samedi 4 Mai était l’histoire européenne, représentée par Carlo Ginzburg et Mona Ozouf.
Carlo Ginzburg, turinois, professeur d’université, est l’un des historiens les plus célèbres de la micro-histoire. Loin des outils habituels de l’historien, son approche renouvelle les méthodes historiques. Pour lui les preuves sont au centre du travail de l’historien et, tout en recherchant les preuves les plus infimes, il procède par hypothèses, analogies, interrogations. Par exemple : comment les procès en sorcellerie nous éclairent-ils sur les croyances populaires du Moyen-Age ? Il reconnait une convergence d’idées et de recherches avec l’école des Annales fondée par le français Marc Bloch en 1929, et qui étudie la complexité de la société et non plus les grands événements de l’Histoire, des milieux différents et non plus les grands hommes. Carlo Ginzburg pose ainsi l’éternel problème de la véracité du récit historique, l’Histoire et l’interprétation de l’Histoire, l’Histoire et l’idéologie, il veut traquer les indices et les détails qui renseignent sur la réalité mais aussi les lapsus de l’historien qui sont autant de preuves.
Passionnant d’érudition avec une touche d’humour.
Mona Ozouf, plus connue du public français, habituée des émissions de France-Culture est une philosophe et historienne spécialiste de la Révolution française. Elle est souvent sollicitée pour raconter la Bretagne de son enfance, région qui a toujours revendiqué son autonomie, sa grand-mère catholique, sa mère institutrice « hussarde » de la République restée veuve à 28 ans. Elle a vécu entre deux langues, le français et le breton, à une époque où les filles ne pouvaient pas tout lire. Elle raconte sa jeunesse studieuse, son engagement féministe et politique, ses désillusions dans une langue simple et claire.
Si nous avons souvent vu Mona Ozouf à la télévision d’Apostrophes dans les années 80 à Empreintes, récemment sur France 5, nous n’avons encore rien lu d’elle. Un manque à corriger.
Là, je réponds comme vous. Il faut que je corrige ce manque car ma mère a été baignée par ces deux mêmes langues, le français et le breton et puis ce manque encore cuisant à son grand âge de n’avoir pas pu devenir institutrice. Merci pour ce billet fort instructif et bon début de semaine… un peu dur après le pont !
Passionnant cette histoire de langues régionales !
Du courage pour la reprise
2 auteurs que je ne connais pas , je note !
Il ya tellement de films à voir, de livres à lire…
Cela devait être un très beau moment de culture
Vous avez de la chance mesdames
Bonne journée
Chaque année c’est un bon moment culturel dans un endroit magique – nous essayons d’y assister au moins une journée.
A bientôt
Mon père a parlé breton dans sa famille avant le français, jusqu’au jour où le breton fut interdit à l’école … Ces conférences ont dû être captivantes !
Ici en Provence, il y a le provencal et les anciens le parlent encore. C’est dommage, il y a une partie de la culture qui se perd, ou allons-nous assister à une nostalgie, à un retour des langues régionales ? Nous préférons la cohabitation à la place de l’interdiction !
Oui, les conférences étaient très intéressantes !
Bonne journée
Je ne connais pas ces 2 auteurs, je les note.
Je vais faire lire votre article à ma mère devenue historienne sur le tard. Elle a finie sa thèse sur le moyen âge, il y a quelques années et depuis à écrit un livre.
Bonne semaine.
Oh, c’est gentil…elle connait peut-être ce week-end du livre à Cassis ?
Bonne journée
un week-end très érudit….
Certes, mais cela se passe dehors dans un beau cadre, c’est décontracté, alors ce n’est pas comme un cours à la fac…
Bonne journée
ce devait être un beau moment et l’affiche du festival est tout particulièrement réussie !
Il y a un côté Dali, n’est ce pas ?
Bonne soirée