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Tempora Mutantur

[Tempora Mutantur] Tendance anti-gaspi

Depuis un certain temps nous pensions faire un post sur  le gaspillage ou plutôt contre, une idée qui nous semblait un peu ringarde, comme répéter la rengaine de nos parents qui ont vécu la guerre  ou bien genre années 70, peace & love ;  « Maman, les années 70 c’est terminé ! », comme nous disent nos enfants trentenaires. Et puis nous avons découvert fin 2012 un jeune et charmant britannique Tristram Stuart qui pense la même chose que nous et a lancé l’opération « Feeding the 5000 »,  prenant la tête d’une révolution contre le gaspillage alimentaire.

 

Capital  en France a consacré une émission au « gaspillage alimentaire : révélations sur un immense gâchis ».

Chaque croisade a ses fanatiques et le comble du ridicule semble être atteint avec l’exemple californien cité dans le blog du « Monde » d‘Anne Sophie Novel  du 25/11/12  : Les Johnson : un couple, deux enfants et zéro déchet depuis trois ans. Ils ne font du shopping que deux fois par an, Béa, la maîtresse de maison ne possède qu’un soutien-gorge. Bea produit elle-même les cosmétiques et produits d’hygiène, et n’utilise plus qu’une crème de beauté issue du commerce : le lait solaire. Pour les joues, un peu de chocolat en poudre suffit ; pour les lèvres, elle fabrique son propre baume à base de cire d’abeille et d’huile de sésame. Béa a remplacé les cotons par des lingettes lavables … Est-ce qu’on va retourner au bon vieux temps d’avant Nana ou Always où on lavait les serviettes hygiéniques en coton ?! Les américains sont souvent excessifs ; ils peuvent aussi bien mettre une machine pour laver un seul jean ou avoir des voitures qui consomment du 14 litres aux 100km  qu’inventer des modes de vie totalement spartiates.

Nous avons l’habitude de consommer des choses inutiles qui se trouvent en abondance dans notre société de consommation. On peut éprouver un certain plaisir de savoir que l’on peut s’offrir plus que le nécessaire, cela procure aussi un sentiment d’assurance et même de sécurité. Peut-être ceux qui remplissent à ras bord le chariot de supermarché obéissent-ils à cette pulsion. Il y a certes le gaspillage d’où l’on tire un certain plaisir comme prendre un bain avec une mousse parfumée. Mais il y a aussi le gaspillage qui ne sert à rien, qui n’apporte aucun plaisir, quel plaisir peut-on éprouver lorsque les ampoules brûlent ou la télé reste allumée dans la pièce d’à côté ?

De plus en plus les restaurants proposent d’emporter la bouteille de vin entamée. On est au restaurant et on n’arrive pas à finir son assiette – que faire sachant que tout passera à la poubelle ! Ce qui était inconcevable avant, c’est à dire de demander de plier les reste pour les emporter, est tout à fin accepté maintenant, c’est même tendance. Le serveur ne lèvera plus ses sourcils d’un air réprobateur.

Toute une conception de la consommation n’est-elle pas en train de changer sous nos yeux ?

23 Comment

  1. Le concept du doggy bag est enfin arrivé en France, heureusement… J’ai moi aussi vu le reportage de Capital sur ce gâchis alimentaire dans les supermarchés. J’essaie de ne pas jeter et de manger les restes ! Bonne semaine !

    1. Nous faisons pareil. C’est une habitude à prendre, ne pas trop acheter et utiliser les restes.
      Bonne semaine à vous aussi

    1. Nous ne voulons nullement renoncer à notre confort ou bien-être. Mais en allant au supermarché et en regardant les charriots remplis, on se dit que « jamais ils ne pourront manger tout ceci ». Ca fait mal au coeur de voir tant de produits finir dans la poubelle lorsque avec quelques idées on arrive à finir les restes.

  2. De toutes façons on consomme trop alors si cette période de crise peut nous ramener à des principes un peu plus raisonné c’est positif.
    Chez nous (au restaurant), la bouteille non finie s’emporte dans un joli sachet mais sincèrement, le doggy bag pour les assiettes je ne suis pas encore prête !!!

    1. La bouteille, c’est une bonne idée, le lendemain on apprécie surtout si c’est une bonne bouteille…
      Nous allons de temps à autre dans un restaurant chinois avec des enfants en bas âge, et presque chaque fois, on ramène du riz cantonnais et des nems bien empaquetés. Dans un restaurant étoilé, c’est le maître d’hôtel qui nous avait proposé de mettre les mignardises dans un joli carton, parce que honnêtement, on n’aurait pas osé !

  3. Effectivement, il serait temps d’inverser cette fâcheuse tendance que nous avons de consommer trop et de gâcher beaucoup.
    Quelques années de chômage m’ont déjà convaincue de n’acheter que l’essentiel et croyez-moi, je continue depuis que j’ai retrouvé financièrement un meilleur rythme de croisière !
    Bonne soirée à vous

    1. Peut-être faut-il de moments durs dans la vie pour prendre conscience de certaines choses ? Pourtant, il y a une logique dans tout ça.
      Bonne soirée

  4. il n’y a pas si longtemps, acheter de l’occasion que ce soit en meuble ou vêtement était inconcevable aussi mais quand on voit le succès du Boncoin ou de Priceminister, je crois que nous sommes sur la bonne voie^^

    1. Exactement, les mentalités sont en train de bouger. Mais c’est surtout le gaspillage alimentaire qui est tellement choquant.
      Bonne soirée

  5. Du point de vue cuisine, je ne gaspille pas, je fais attention à mes quantités d’achats et aux dates d’expirations.
    Pour les cosmétiques, il m’arrivent parfois d’en faire, j’ai une amie qui donne toutes ces recettes sur son blog : Sophie au naturel.
    Mais je n’ai pas envie d’être dans les extrémités.

    1. Bien sur, c’est valable aussi pour les produits de beauté, mais là le prix incite peut-être plus à la vigilance.
      Comme vous, nous ne voulons pas exagérer, ne pas tomber dans les extrêmes.
      Bonne soirée

  6. Personnellement, comme je suis très économe de nature (mais pas avare, attention !), je ne connais pas tous ces problèmes liés au gaspillage alimentaire et à la surconsommation en général. Honnêtement, je ne jette JAMAIS de nourriture : par exemple, s’il me reste du pain sec, je le donne aux canards et aux cygnes qui en sont très friands ! Je dois reconnaître aussi que le fait de me procurer des objets d’occasion ne me gêne absolument pas, bien au contraire : j’adore accorder une seconde vie à des choses encore en bon état qui, malheureusement, auraient fini à la poubelle… Je ne vois d’ailleurs pas ce qu’il pourrait y avoir de ringard à cela ! C’est pourquoi j’adore me rendre dans des brocantes organisées par des particuliers. Hier encore, j’ai été invitée par une voisine qui est sur le point de déménager et j’ai profité de l’occasion pour récupérer une multitude de choses dont elle voulait se débarrasser et qui ont fait mon bonheur… et indirectement aussi celui de ma mère à qui je vais pouvoir offrir un joli vase en étain et un superbe livre sur l’histoire de Paris !

    P.S.: Je tiens toutefois à vous signaler que je suis loin de me trouver dans une situation précaire et que je vis même dans un quartier résidentiel… Je n’ai donc nullement besoin de me priver, mais j’ai tout simplement horreur de gâcher car je n’ai pas été élevée de cette manière.

    1. Merci pour ce commentaire qui résume bien un état d’esprit: justement ne pas se trouver dans une situation précaire et être respectueux. Parce que celui qui a de gros problèmes financiers est obligé.
      Pensons à transmettre ceci aux enfants, ça fait partie de l’éducation.

  7. J’ai connu il y a assez longtemps les « doggy-bags » en Angleterre; et je suis très contente de constater que l’habitude se perpétue ! C’est très bien de transmettre ça à nos enfants. Et je suis pour cette habitude de ne pas gaspiller, surtout le bon vin :))))

    1. Pas de gaspillage, une nouvelle moralité pour certains. Faites-nous confiance, on ne gaspille pas le bon vin et encore moins le champagne…
      Bonne journée

  8. Quand on a compris que « gaspillage » rime avec « argent jeter par les fenêtres », on fait bien plus attention.

  9. J’ai pas mal travaillé dans la restauration et il est vrai que le gaspillage qu’on fait dans les restaurants m’a toujours écœurée. Il y a 6 ou 7 ans je me rappelle avoir manger trop copieusement et le menu proposait un assortiment de pâtisseries orientales au dessert, j’ai demandé au serveur de me les emballer pour les manger au petit déjeuné. Il m’a regardé comme si j’étais une extra terrestre mais a fini par accepter. C’est étrange de voir qu’on a mis tant de temps à s’y mettre surtout quand on sait que la France est l’un des pays qui gaspille le plus de nourriture.

    1. Le décalage entre l’abondance et gaspillage chez nous et la misère dans d’autres coins de la terre devient insupportable. On ne pourra pas dire que nous le savions pas !

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