A Fontaine de Vaucluse, village situé à une trentaine de kilomètres d’Avignon, se trouve la source de la Sorgue qui est une des plus importantes résurgences du monde, objet de culte depuis l’Antiquité. Elle a donné son nom à une particularité géographique : l’émergence vauclusienne qui résulte de l’émergence d’un immense réseau souterrain. Avec un écoulement total moyen de 630 millions de m3 par an, cette source est la première d’Europe par son volume d’eau écoulé.

Elle se trouve au pied d’une falaise sculptée par l’érosion au bout d’une gorge verdoyante

La fin du XIX° siècle voit se dérouler la première tentative de plongée du conduit noyé de la Source, et plus d’un siècle d’explorations permettent aujourd’hui de comprendre partiellement le mystère de son fonctionnement et l’origine des eaux. Car si on peut expliquer que les crues spectaculaires du printemps-automne proviennent de l’infiltration des eaux de pluie et de la fonte des neiges du Mont Ventoux, des Monts de Vaucluse et de la Montagne de Lure qui représentent un « impluvium » de 1240 km²,  l’écoulement régulier durant l’été et durant les saisons d’absence de pluie reste plus énigmatique pour les spécialistes.

Le bouillonnement de ses eaux est impressionnant

Le moulin à papier rappelle l’origine du nom du lieu Vaucluse, Vallis Clausa, la vallée close, qui donna son nom au département en 1793 et  devint « Fontaine de Vaucluse » en 1946.

C’est dans ce village, appelé alors seulement Vaucluse, que le poète italien Pétrarque (Francesco Petrarca) s’installa de 1337 à 1353 et écrivit ses plus beaux sonnets. Venu à la cour pontificale,  il rencontra à Avignon sa muse Laure de Noves à laquelle il voua un amour platonique, elle fut « la plus belle créature du Moyen-Age avec la Béatrice de Dante ».

En effet les eaux de la Sorgue paraissent toujours claires, fraîches et paisibles, même en plein hiver et nous avons apprécié cette halte intéressante lors d’une visite dans ce Lubéron où nous aimons tant aller nous promener de temps à autre.