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[Actualité] Prêtes pour une révolution ? Révolution numérique

A l’occasion du Salon du livre de Paris, nous avons pu lire quelques articles concernant les livres numériques ; les titres font écho d’une révolution dans le monde de l’édition :  » Amazon, Bookeen, Kobo, Sony : le Salon du livre, arène du numérique », « Salon du livre : la révolution Amazon » et c’est ce dernier article de François-Damien Bourgery paru vendredi 16 Mars sur RFI qui a retenu notre attention car il met en évidence quelques remarques que nous nous faisons tout bas en tant qu’usagers récents du Kindle :

La France, un marché difficile pour Amazon.

…Les ventes de ces liseuses peinent à décoller en France. La faute à un catalogue d’ouvrages numériques encore réduit – environ 55 000 titres – et à des prix peu avantageux. Si les livres tombés dans le domaine public sont disponibles gratuitement sur Amazon, les plus récents ne sont en moyenne que 25% moins chers que les éditions papier. « Les clients sont prêts à payer. Mais ils sont prêts à payer au prix juste. Ils savent que produire un livre numérique coûte moins cher qu’un ouvrage papier. Il faudrait que les prix soient compris entre 2,99 et 9,99 euros », affirme Marie-Pierre Sangouard, directrice des contenus Kindle chez Amazon France

En effet nous avons pu constater l’offre relativement réduite de livres mis en ligne : on y trouve en abondance des romans de gare et des œuvres tombées dans le domaine public (Balzac, Zola, Conan Doyle), le tout à des prix modiques, car le problème reste le prix des livres. Avoir un e-book présente l’intérêt de lire davantage sans prendre trop de risque et sans présenter l’inconvénient de stocker des livres qui ne nous ont pas enthousiasmées et que l’on est sûres de ne jamais relire ou de ne jamais prêter. En un clic le livre est acheté et peut être « consommé » sur le champ. En somme on a envie de « goûter » tel ou tel auteur comme on goûterait un plat, bref l’envie de tenter, de se faire une idée, butiner ça et là en quête de la bonne surprise, de la découverte … et on se rend compte que cela va coûter cher. Cette surconsommation livresque va sûrement heurter les esthètes de la littérature qui choisissent patiemment les livres dans le calme d’une « bonne librairie », sur les conseils d’un libraire !

Prenons l’exemple des polars scandinaves dont on nous a vanté les mérites mais dont nous ne connaissons pas grand-chose à part le film « Millenium » tiré du best-seller dans le genre ; on veut bien tenter l’expérience avec le roman de Camilla Läckberg, « La Princesse des glaces » : il coute 16,90€, un peu cher pour une simple dégustation !  Si on consulte les éditions étrangères proposées également en téléchargement on se rend compte qu’il ne coute que 4,91€ dans la version  anglaise et 7,99€ dans la traduction italienne, ce qui confirme les dires de Marie-Pierre Sangouard : « Le marché français est compliqué. Il est à l’image d’un village d’irréductibles Gaulois qui résiste encore et toujours au changement. Mais Astérix n’existe plus et la France va devoir accepter de prendre le virage numérique ».

Le débat bat son plein :

Jean-Marc Roberts de chez Stock : « Le lieu unique, c’est la librairie, ce n’est pas la vente en ligne. La vente en ligne, je crois que c’est ça qui va peu à peu détourner le vrai lecteur de son libraire, et donc de la littérature ».

Pour Yannick Poirier, propriétaire de la librairie Tschann à Paris, le livre possède un caractère presque sacré que les lecteurs ne peuvent pas abandonner.

Pour aider les librairies menacées, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand devrait annoncer très prochainement le lancement d’une réflexion sur une taxation des acteurs de l’Internet.

Conclusion de l’article de RFI : La France ne compte donc pas abandonner si facilement sa position d’irréductible face à la révolution de l’édition numérique.

Qu’en pensez-vous ?

13 Comment

  1. Je suis bien d’accord. je crois que c’est une histoire de TVa (entre autres), le livre numérique est taxé 19.6% versus 5.5% pour le livre papier … alors du coup, sur ma liseuse, je n’ai que des classiques ou des promos … ou le coup de coeur que je veux de suite parce que je suis bloquée à un endroit pour des heures ….

    1. Il faut essayer de trouver le livre que l’on n’a pas lu lors de sa sortie et qu’on pourra acheter au prix d’un livre de poche. Cela demande du temps de recherche…sur Internet.

  2. J’aime les livres et je n’ose franchir le pas pour le numérique. le livre me repose de mon clavier et de mon écran, j’ai l’impréssion d’un moment de détente. Je ne suis pas sur d’avoir la même impréssion avec le livre numérique.
    Ensuite il y a le problème de la lecture. J’ai entendu qu’1 français dépensait en moyenne 17€ par an en livres, BD… C’est mon budget mensuel.

  3. Je trouve en effet que les éditions numériques devraient être un peu moins chères que le format papier, puisque comme vous le dîtes, elles coûtent moins cher à produire. Ensuite c’est tout le problème des librairies, mais je doute qu’une taxe soit une bonne idée…

    1. Les achats en ligne de toute façon mettent en danger les commerces traditionnels ; il paraît que cela a été particulièrement sensible pendant les dernières fête de fin d’année.

  4. Moi, c’est papier !!
    Le plaisir de feuilleter dans les librairies, regarder MON livre sur mes étagères en me disant : j’ai ce livre à lire, je le garde encore un peu en rés serve,..

  5. Je rejoins Gisèle à 100% !

    J’aime avoir des livres à lire sur mon étagère. Savoir qu’ils sont là, qu’ils m’attendent …

    J’aime aussi reposer ceux que j’ai lus sur cette même étagère : même si je les ai terminés, ils sont encore là !

    Je suis toute la journée sur l’ordi pour le travail, alors le soir, le week-end, dans le bain, dans le lit, dans le train, dans le bus, je suis heureuse de lire un « vrai » livre. Rien que de le tenir dans les mains, je me sens déjà bien !

    Je n’achète que des poches, pour le prix bien-sûr, et pour le poids (pour le train et le bain, c’est mieux !).

    Et quel plaisir l’aller à la librairie entre midi et deux … J’y resterais des heures !

    Passer encore du temps sur un écran, non merci !

  6. « Si on consulte les éditions étrangères proposées également en téléchargement on se rend compte qu’il ne coute que 4,91€ dans la version anglaise et 7,99€ dans la traduction italienne, », j’en pense qu’il faut lire en anglais!! Si possible bien sûr… 😉
    Moi-même j’achète sur Amazon des livres de poche en anglais et d’occasion et pour les plus populaires, les gros best-sellers, je les trouve souvent à 0,1 euros, si si!! Plus les frais de port, le livre, parfois neuf, me revient à moins de 4 euros. Il n’est pas normal qu’un livre électronique soit presque aussi cher que le livre papier.

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