Christophe Hostier, le narrateur, est un écrivain narcissique et prétentieux qui vit en province, il arrive à Paris pour tenter de lancer une émission de télé, puis part quelques jours en Amérique du Nord, il quitte New York la veille du 11 septembre 2001.
Sur cette trame très mince Nicolas Fargues nous livre, en un one man show très réussi, de savoureux morceaux de bravoure, alternant l’introspection au cours de laquelle il pratique l’autodérision (car, contrairement aux autres, il n’est pas dupe de ses propres travers) et des dialogues avec divers interlocuteurs prétentieux, vains et ridicules.
Autocritique, parti pris de sincérité absolue, mais aussi critique de la société et notamment une satire du milieu du showbiz télévisé à travers le personnage grotesque mais très vraisemblable d’un animateur-producteur et les portraits rapides de quelques vedettes, il « dénonce le mensonge et le règne de la représentation à la télé », il analyse la manipulation du public par ce média autant qu’il s’autoanalyse.
C’est aussi un regard lucide et amer sur les relations amoureuses où, là aussi, il fait semblant et analyse la lâcheté masculine. Les femmes sont représentées entre fantasmes et réalité, idéalisation et déception, comme d’ailleurs sa relation à l’Amérique.
Autodérision, satire, lucidité c’est drôle et méchant à la fois. Un style nerveux, moderne sans vouloir pour autant faire branché (on aime bien son « flux de conscience »), de facétieuses mises en abyme.
Un excellent moment de lecture.
Existe en version téléchargeable Kindle Amazon
J’ai entendu parler de l’auteur mais encore jamais rien lu de lui. Vous m’intriguez vraiment !
A découvrir donc….
Les thèmes abordés sont très intéressants, donc celui des représentations télé. C’est super aussi qu’il soit disponible en Kindle !
La satire du petit monde narcissique de la télévision est savoureuse.
Je ne connais pas cet auteur. J’ai bien envie de le découvrir.