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[Lecture] La délicatesse de David Foenkinos

Acheté à l’aéroport, où il se trouvait en multiples exemplaires au point de vente presse, pour tuer le temps d’attente en salle d’embarquement, « La Délicatesse » de David Foenkinos s’est révélé être l’équivalent d’un roman de gare … un roman d’aéroport !

Le sujet est tellement réduit et peu orignal que la 4ème de couverture est en fait un extrait du roman ; en effet le résumé aurait fait une ligne : une jeune veuve rencontre un nouvel amour – Point.

Mais ce n’est pas un roman sur la rencontre, encore moins sur le deuil…, tout au plus un exercice qui se veut grave et léger, et qui n’est que superficiel.

L’héroïne bien qu’inconsolable rencontre un nouvel amour sur son lieu de travail,comme parait-il dans le plus grand nombre des cas, après avoir subi le harcèlement de la part de son goujat de  patron, ça c’est pour l’histoire. Le romancier la meuble par des aphorismes, citations, chansons ; ils sont sans doute destinés à scander une succession de faits rapides qui font progresser l’intrigue en survolant la psychologie des personnages qui est complètement bâclée.

Pour le style : brève variation sur les mots « délicat » et « délicatesse » avec définitions du Larousse à l’appui (plus original tu meurs !), quelques traits d’humour : certaines formules bien trouvées (on vous laisse le soin de les découvrir), d’autres  navrantes de banalité, quant aux notes de bas de page un exemple édifiant : « C’est étrange de s’appeler Alice et de travailler dans une pharmacie. En général les Alice travaillent dans des librairies ou des agences de voyage. »  Mort de rire ! (ou bien Lol c’est plus branché !), est-ce que ce genre d’humour est censé ajouter de la légèreté à la délicatesse ?

Pour équilibrer, dans un registre plus sombre il cite Cioran, ça fait toujours bien de citer Cioran, ça fait plus profond puisque désespéré.

La seule surprise en fait est le succès phénoménal de ce livre qui a récolté une dizaine de prix littéraires et a été vendu à 700.000 exemplaires lors de sa sortie.

7 Comment

  1. J’ai lu le livre l’été dernier. J’ai bien aimé mais je le classe dans « vite lu, vite oublié ». Je suis cependant heureuse d’avoir lu le livre avant de voir le film (que j’attendrais à la télé !!!)

    1. Mais pourquoi tant d’honneurs justement pour un livre vite lu, vite oublié ? Ce n’est pas tant la banalité du roman qui lui vaut notre critique un peu acide que le succès retentissant qu’il a connu.

  2. « Quel pardoxe de se déchirer en françois; de soufrir dans une langue de grammairien; dans la langue la moins délirante qu´il existe »

    « Qui me réveillera, qui me réveillera ? »

    (Cioran)

    Si je cite ici Cioran, ce n´est que parce que l´auteur du livre dont vous parlez, le citait, et que vous l´avez bien fini de lire, son livre.. Moi , comme je suis espagnol, et j´habite l´Espagne, et que je souffre donc dans cette langue, je m´en fiche..

  3. C’est comique parce que les films qui passent dans l’avion sont souvent « vite vus, vite oubliés »; c’est pour ça que je qualifie de « films d’avion » les bleuettes en général. Et là, j’aime bien l’expression « roman d’aéroport » qui irait dans le même sens…

  4. Je suis justement en train de lire ce livre ? Je l’ai acheté à la gare hier avant un voyage en train. Je vous en dirai plus lorsque je l’aurai terminé !

  5. Comme prévu, je reviens vers vous après avoir terminé la lecture de ce livre.

    Vite lu, vite oublié !

    Quelques passages agréables, ce qui m’a plu c’est le côté très « chaste », çà change. Mais je ne comprend ni le succès phénoménal ni les prix littéraire (surtout pas les prix littéraires !)

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