Le 11 novembre n’est pas seulement la commémoration de l’armistice qui mit fin à la première guerre mondiale, c’est aussi  le début de l’année viticole, la St Martin d’hiver, une date fixée depuis le Moyen Age.

La vigne fait partie de notre patrimoine depuis l’origine de notre civilisation. Née en Orient environ 7000 ans avant JC, la vigne sauvage a été domestiquée par les peuples antiques d’Asie occidentale et s’est épanouie sur les rives de la Méditerranée.

Les Grecs puis les Romains ont implanté les premiers vignobles dans le Sud de la Gaule. La vigne  se répand ensuite jusqu’aux frontières septentrionales de l’Empire.

En France on aime bien manger et bien boire et le vin fait partie de notre culture. Il existe ainsi tout un vocabulaire lié aux saisons de la vigne (le débourrement, l’inflorescence, la nouaison, la véraison et, bien sûr la vendange).

De novembre à février, la vigne entre dans une période de sommeil, appelée aussi repos hivernal. La sève ne circule plus dans la plante. Le viticulteur taille la vigne, afin de supprimer les sarments et sélectionner les bourgeons qui donneront les pousses et les fruits de l’année suivante. Il faudra attendre le début du printemps pour que la sève monte à nouveau et on donne à ce phénomène le nom poétique des pleurs de la vigne car des gouttes apparaissent à l’extrémité des sarments taillés. Mais le plus poétique reste la part des anges c’est-à-dire la partie du volume d’alcool qui s’évapore dans le fût.

Vivre comme Dieu en France, le vin y est certainement pour quelque chose !