Vous avez sûrement remarqué, qu’avec l’automne nous avons repris  notre  rythme cinématographique !

Nous avons vu « Drive » de  Nicolas Winding Refn,  Prix de la mise en scène Cannes 2011 avec Ryan Gosling,  bel acteur au  charisme fou  et  Carey Mulligan, très émouvante que nous avions découverte et appréciée dans « An Education » de Lone Scherfig.

Un jeune homme solitaire, conduit des voitures le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Les poursuites en voitures nous font penser à « Bullit » de Peter Yates, une belle référence ! Mais ce n’est pas qu’un film d’action comme la bande annonce pourrait le laisser supposer.

S’il existe un film dont il ne faut pas trop dévoiler l’histoire, c’est bien celui-là, pour son incroyable suspens. Il y a une telle intensité, une telle tension dans ce drame du « lonesome hero » ! Il parle peu, ses  regards traduisent ses pensées et  ses sentiments. Sa réserve contraste avec cette violence qui surgit au fur à mesure des événements, la violence d’un « Taxidriver » de Scorsese ou d’un Tarantino, avec l’humour noir en moins. Cette personnalité contrastée  est si bien démontrée dans la scène de l’ascenseur, où les deux amoureux s’embrassent enfin pour aller vers une scène à la limite supportable. D’ailleurs, les âmes sensibles devraient s’abstenir face à toute cette avalanche d’hémoglobine !

Un scénario en somme classique, mais qui se concentre sur l’essentiel, une alternance réussie entre action et lenteur pour ne  pas seulement faire un simple film d’action ou thriller, mais une véritable œuvre cinématographique.