Unanimement encensé par la critique le film de Bertrand Bonello nous a déçues. Cette production ambitieuse nous offre certes de très belles scènes, plutôt de très beaux tableaux, dans un ensemble esthétisant mais n’est, à notre avis, qu’un épais catalogue de la fin du XIXe siècle, une accumulation de références de l’époque : la peinture (Manet : « le déjeuner sur l’herbe », « Olympia », Courbet : « L’origine du monde », Toulouse Lautrec, bien sûr), la littérature (Victor Hugo : « L’homme qui rit » et bien sûr Baudelaire).
Y aurait-il en ce moment une tendance revival XIXème comme le laisserait penser l’exposition sur le mouvement esthétique anglais (« Le culte de la Beauté » au musée d’ Orsay après le V&A de Londres) ?
Mais pas de romantisme – la cruauté et les vices des hommes, les maladies vénériennes cassent l’image d’une vie à l’écart du monde dans un bel hôtel particulier, qui en fin de compte est une prison dont elles ne s’échapperont pas.
Du déjà vu : la bande-son rock, comme dans « Maison Close »de Mabrouk El Mechri diffusé l’an dernier sur Canal+, les fantasmes d’ « Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick) ; des symboles lourdingues (la rose qui perd ses pétales) ; un épilogue peu convaincant et racoleur ; des longueurs et donc des moments d’ennui malgré la volonté de transmettre une émotion qui passe par une troupe d’actrices exceptionnelles.
A trop vouloir illustrer la fin d’une époque, la démonstration est trop souvent lourde parce qu’insistante.
Je crois que je vais attendre la diffusion télé …
Le thème des maisons closes est à la mode.
Je crois que comme Lolotte, je ne me précipiterai pas pour aller le voir.
Pourtant avec l’automne qui s’installe, çà donne envie d’aller au cinéma. D’autres conseils de films à voir ?
En réponse aussi à Lolotte : Peut-être sommes – nous un peu sévères dans notre critique, mais ces belles images n’ont pas suffit d’empêcher cette sensation de longueur et de lourdeur. Mais tout de même, ce n’est pas un si mauvais film que ça!