Se faire interviewer par la copine de sa femme ! Pouvions-nous nous attendre à autre chose qu’à ce show alimenté par des questions-réponses apprises par cœur ?
Cette connivence entre journalistes et politiques, déjà évidente à travers des mariages « consanguins » (en existe-t-il autant dans d’autres pays ?), apparaît en total décalage à l’époque où les réseaux sociaux font l’opinion.
C’est ce décalage que l’article de David Abiker met en évidence sur le site de L’Express :
Le jour où DSK sera interviewé par Twitter
A. On pouvait regarder la première chaîne française et sa présentatrice vedette interrogeant gravement l’ancien directeur général du FMI.
B. On pouvait être à cet instant connecté au réseau social Twitter et lire les commentaires de ceux qui regardaient la première chaîne française et sa présentatrice vedette interrogeant gravement l’ancien directeur général du FMI.
Paradoxalement, ce n’est pas un match entre l’intervieweuse Claire Chazal et Dominique Strauss-Kahn qui a eu lieu dimanche soir sur TF 1, mais un combat d’influence entre la vieille télévision et une nouvelle façon de la regarder; un combat entre les anciens et les nouveaux usages.
Demain, la technologie, qui se moque éperdument de la frilosité des chaînes, permettra de diviser l’écran de télévision en deux. A droite, DSK sur TF 1 répondra (ou pas) aux questions de Claire Chazal; à gauche, des centaines de messages échangés sur les réseaux sociaux assureront le commentaire impitoyable de la prestation de l’intervieweuse et de l’interviewé.
Ce jour-là, l’influence aura changé de camp.
Ce jour-là, nous aurons peut-être droit à une véritable interview de journaliste et non pas à ce jeu de « com » poli aux questions édulcorées !
Je suis bien d’accord avec toi!
Je n’ai pas regardé l’émission mais par les extraits entendus, cela semblait indécent.
Il est vrai que les reseaux sociaux ont pris une place importante. On accede désormais à l’info par Twitter. Les journalistes perdent la primeur de l’info. Cela devrait permettre aux medias de redéfinir leur rôle, d’apporter de la valeur ajoutée par l’analyse, l’info nouvelle et brute étant désormais largement accessible a tous. Cela reste a construire…
Bonne réflexion! Merci pour cet article, Je suis entièrement d’accord, les réseaux sociaux qui remplacent les journalistes et produire de vraies critiques spontanées!