Il y a 10 ans, nous étions à New York.

Notre avion de retour est parti le 10, donc nous nous trouvions en sécurité en France au moment de cette catastrophe.

De New York nous avions envoyé à nos amis des cartes postales des Twin Towers, que nous avions postées juste avant de partir et elles portaient donc la date du 11 septembre et nos amis les gardent, précieusement, comme un témoignage historique.

Le mardi après-midi le téléphone n’a pas cessé de sonner, tout le monde voulait s’assurer que nous étions bien rentrées. On se sentait doublement concernées.

Évidemment, nous pensions à toute cette ville bouillonnante qui ne dort jamais, au moment passé sur le « top of the world » et la photo que nous avons prise du panorama sur la ville, à la jeune fille souriante qui nous a accueillies au restaurant, aux caissières qui vendaient les billets dans le hall pour les spectacles de Broadway – mais peut-être les caisses n’étaient-elles pas encore ouvertes ?… Les rues finalement assez étroites autour de Wall Street par lesquelles les gens ont pu s’enfuir, l’impact que ces masses de ferrailles et de béton ont dû faire sur la petite place où nous nous sommes arrêtées un moment pour réfléchir à la suite de notre promenade, la sky-line de Manhattan complètement bouleversée que nous avions admirée en prenant la navette pour Staten Island.

Chacun se souvient de ce qu’il était en train de faire à ce moment-là. Cet événement a bouleversé le monde, il y a un avant et un après.

Malgré la rapidité avec laquelle d’autres informations passent et d’autres catastrophes, qui ont eu lieu depuis, ont été oubliées, ces images de fin du monde, comme sorties d’un film catastrophe, restent ancrées dans nos mémoires à nous tous …