
Un an après, le magazine lance une autre initiative : Les femmes qui portent les tenues de la nouvelle mode dans son numéro 3 du 12 janvier 2011 sont toutes d’origine étrangère : Turque, Suédoise, Afghane, Vietnamienne, Chinoise, Indienne, Iranienne et d’autres. Le journal « Le Monde » en a également parlé (voir l’article de Frédéric Lemaître du 18/01/2011 « Immigrées mannequins sur papier glacé »).
Cette initiative fait suite au débat autour du best seller « L’Allemagne court à sa perte » de Thilo Sarrazin. Selon l’auteur (au nom si peu prédestiné !), l’Allemagne va à la catastrophe du fait de l’immigration. Parce que les musulmans font beaucoup d’enfants et les Allemands très peu. Parce que ces étrangers seraient moins intelligents et moins instruits… Le magazine se positionne en donnant la place aux immigrées. « Elles ont leurs racines dans d’autres pays, mais elles vivent au milieu de nous » selon l’éditorial.
En France, des hommes politiques ont lancé le débat sur l’identité française ; en Allemagne, ce pays marqué par son lourd passé, il a suffit d’un livre pour délier les langues, montrer les doutes et peut-être les limites du modèle MultiKulti. La presse féminine, a-t-elle son mot à dire dans ce débat autour de l’immigration et de la xénophobie ?
Oui, les femmes ne s’intéressent pas qu’à la mode ! Même si le premier centre d’intérêt de la presse féminine sont de sujets « féminins » proprement dits, certains sujets d’actualité peuvent être traités. Parfois de petits actions qui paraissent légères, gaies et futiles font plus que de grands discours…
Et vous, qu’attendez – vous d’un magazine dit féminin ?
Tout à fait d’accord : les femmes ne s’intéressent pas qu’à la mode ! Je rêve d’un magazine féminin où l’on ne voit pas que de la mode (vous avez remarqué qu’il y a 1 page de pub sur 2 ?) mais d’autres sujets tout aussi intéressants comme par exemple la condition féminine dans d’autres pays, ou tout simplement des sujets qui nous touchent tous les jours…. (le débat serait trop long à écrire ici, mais très intéressant !).
Et je rejoins également le commentaire de Martine du 15 février sur l’article précédent.
Super initiative du magazine allemand! Malgré ce que l’on pense, jamais rien n’est acquis et il est important de toujours lutter contre le racisme. Et dans ce combat, chaque action compte!
Je trouve que ELLE remplit ce rôle. Bien sûr, la mode et les sujets légers sont prédominants, mais il y a chaque semaine des articles sur la condition des femmes, que ce soit dans des pays où les droits des femmes sont bafoués, ou en France avec des thèmes comme les femmes battues.
N’oublions pas que ce magazine a été dans les premiers à dénoncer le traitement des femmes par les talibans en Afghanistan, bien avant que ce sujet fasse la une après les attentats du 11/09.
Cela reste malgré tout un peu curieux de lire un article sur des femmes maltraitées à côté de la photo de Sarah Jessica Parker avec le dernier it bag…
C’est vrai que dans le magazine ELLE nous trouvons souvent d’autres sujets que beauté et mode – et c’est bien pour cela que nous l’aimons bien nous aussi.
Mais comme tu dis, le mélange d’article sur la même page est parfois gênant.
Ce qui me gêne c’est qu’on doive encore faire une distinction entre la presse féminine et… quoi d’ailleurs? Parce que l’appellation « presse masculine » peut se révéler ambigüe. Pour moi la meilleure des revues contiendrait des thèmes de société et chercherait surtout à enrichir le lecteur -ou la lectrice- sur des points qui pourraient s’étendre de la vie pratique (dossiers sur la maison, la cuisine et aussi la mode why not?) à la réflexion philosophique. Essayer de poser des questions pour que le lectorat puisse à son tour s’en poser; la presse idéale serait celle qui serait une incitation à la réflexion par soi-même, dans ce monde où beaucoup de personnes attendent des avis déjà tranchés. Ce « prêt-à-penser » est peut-être confortable pour certains….. et certaines, mais je crois au rôle d’éducation de la presse.
Il est vrai qu’on ne précise pas presse masculine pour la « vraie » presse, la sérieuse, Le Nouvel Obs, l’Express, le Point etc… , on réserve cet adjectif à une presse plus ciblée et il devient alors ambigu. Dans « presse féminine » on ne voit que l’aspect mode, cuisine et tricot ou problèmes de nanas. Nous essayons, à notre très modeste niveau, de rassembler sur ce blog plusieurs thèmes en fonction de nos centres d’intérêt (qui vont de la mode au cinéma en passant par les voyages, la lecture et le sport), de notre vie quotidienne mais aussi des réflexions sur la société et « la vie comme elle va » en général. Bien souvent nous avons conscience que ces réflexions restent superficielles, de trop petits billets d’humeur et nos questions tentent justement de susciter des réponses de la part de nos lectrices (et lecteurs) qui sont forcément tous philosophes puisqu’ils pensent et réfléchissent. De toute façon pour nous pas de « prêt-à-penser », pas de pensée unique car il faut garder l’esprit critique en éveil sans oublier une salutaire faculté d’auto-dérision.